Coronavirus : un soignant sur 100 professionnels testé positif au coronavirus à l'hôpital de Compiègne

Près de 200 membres du personnel soignant des hôpitaux de Creil et de Compiègne, dans l'Oise, étaient confinés chez eux ce 27 février par mesure de précaution. Les deux premiers patients isariens infectés par le coronavirus ont séjourné dans ces deux hôpitaux picards.

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Depuis le 25 février, 7 patients ont été testés positif au coronavirus au CH de Compiègne sur 19 pris en charge. Ce lundi 2 mars, les personnels valides peuvent reprendre le travail équipés de masques chirurgicaux. L'établissement a mis en place un secteur dédié "pour l'ensemble des situations de suspision d'infection au coronavirus, en attendant des résultats de prélèvement et des transferts vers les centres de référence".
 

200 employés des hôpitaux de Creil et Compiègne confinés


Le confinement a été prescrit à près de 200 employés des hôpitaux de Creil et Compiègne (Oise) le 27 février, afin d'éviter une éventuelle propagation du coronavirus. Ces établissements ont été fréquentés pendant quelques jours par les deux personnes infectées avant leurs admissions aux CHU d'Amiens et de la Pitié-Salpêtrière à Paris le 25 octobre.

"Des investigations ont été menées dès le 25 février au soir dans les hôpitaux de Creil et Compiègne afin d'identifier toutes les personnes ayant été en contact avec les patients en question au sain de l'hôpital," signale l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France dans un communiqué.

 
 

Le service réanimation de Creil fermé

L'hôpital de Creil est celui qui a pris en charge, du 19 au 25 février, l'enseignant de 60 ans de Crépy-en-Valois résidant à Vaumoise. Admis temporairement au CH de Compiègne puis soigné au CH de Creil, il est décédé dans la soirée du 25 février au service de réanimation de La Pitié-Salpêtrière à Paris.

Là, à Creil, une trentaine d'infirmiers, 24 aides-soignants, 15 médecins, des agents d'entretien, deux équipes du Smur qui ont géré le patient au service de réanimation, ainsi que quatre agents des urgences qui seraient passés d'un service à l'autre, doivent rester chez eux pendant 14 jours, a indiqué à l'AFP Corinne Delys, secrétaire générale de la CGT de l'établissement.

"90% du personnel de réanimation, qui compte 15 lits, est confiné", soutient-elle. L'ARS a fermé ce 26 février le service de réanimation adultes et l'unité de soins continu jusqu'au 10 mars inclus. "Les patients qui étaient hospitalisés dans ce service ont tous été transférés dans plusieurs hôpitaux des Hauts-de-France et d'Île-de-France," assure l'ARS.
 
 

Une fermeture problématique

"Face à la mise en confinement pour 14 jours d'une grande partie des professionnels qui ont été en contact direct avec le patient, il n'est pas possible d'assurer cette mission du service public dans des conditions normales", a expliqué dans un communiqué ce 27 février le groupe hospitalier public du sud de l'Oise (GHPSO), qui comprend l'établissement de Creil.

Selon Mme Delys, la fermeture de ces services "va créer des problématiques de fonctionnement sur le Smur pour couvrir les besoins sur le département". "L'équipe de Smur de Senlis est en grande difficulté et celle de Creil aussi. On avait déjà des difficultés préalables, comme beaucoup de services d'urgence, et là elles se sont aggravées avec les mesures de confinement", a-t-elle ajouté. La régulation (du Smur) va s'arracher les cheveux". Selon le GHPSO, "il n'y a aucun danger" pour les visiteurs "à ce jour".

 

À Compiègne, 117 soignants à l'isolement

À l'hôpital de Compiègne, où a séjourné le patient âgé de 55 ans hospitalisé "dans un état grave" au CHU d'Amiens, "117 agents ayant eu des contacts avec le malade font l'objet de contrôles et sont soumis à des mesures d'isolement à domicile", a indiqué à l'AFP le maire (LR) de Compiègne Philippe Marini.

Cet agent de la base aérienne militaire 110 de Creil, a été hospitalisé six jours à Compiègne avant de rejoindre le CHU d'Amiens le 25 février dans un état grave. 100 membres du personnel de l'hôpital de Compiègne ont été dépistés et seulement un s'est révélé porteur de la maladie. Il est par ailleurs sapeur-pompier à Crépy-en-Valois.

 

L'établissement peut compter ce lundi sur la reprise de poste de 42 personnels non médicaux et de 11 médecins. Une douzaine de lits ont ainsi pu rouvrir dans le service de réanimation. Par ailleurs, l'ensemble des interventions chirurgicales et des consultations sont maintenues, à partir de jeudi 5 mars.

Un plan blanc, "un système d'activation des soignants pour faire face à un événement qui nécessite une surmobilisation exceptionnelle" selon les mots d'Étienne Champion, directeur de l'ARS des Hauts-de-France - a été déclenché dans les deux hôpitaux de l'Oise.

 
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