Fête "de la vertu" dans l'Oise : le ministère de l'intérieur va donner un avis consultatif

Dans une interview accordée à France 3 Picardie, le maire de la commune de Salency dans l'Oise annonce que le ministère de l'intérieur, via la sous-préfecture, va donner un avis dans les semaines à venir. C'est en fonction de cet avis que l'élu prendra la décision ou non d'annuler l'événement.

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Hervé Deplanque, maire de Salency, a été contacté par la sous-préfecture qui lui conseille de suspendre toute décision pour l'instant, annonçant que le ministère de l'Intérieur rendrait prochainement un avis consultatif sur le dossier. "J'espère que d'ici quinze jour, trois semaines çe sera débloqué", partage Hervé Deplanque. Le maire de Salency a reçu de nombreuses protestations par mail, dont des menaces, après l'annonce de l'organisation de la fête de la Rosière en 2019. "Pour l'instant je le prends bien mais si ça devait durer, je pourrais le prendre tout autrement," annonce l'élu. 

Cette fête traditionnelle, qui n'a pas eu lieu depuis 1987, fait polémique. Si elle n'est pas "officiellement" religieuse, il s'agit pourtant d'élire une jeune femme sur des critères comme la piété, la vertu, la modestie ou encore... la virginité. 
 


Que cette fête soit anti-féministe et à caractère religieux, le maire l'admet. S'il y a quelques mois il parlait de fête quelque peu "dépassée", il convient aujourd'hui qu'elle puisse ne pas plaire à tout le monde.

L'édile craint des débordements et une mauvaise image pour sa commune. Car selon la Confrérie St Médard, qui organise l'événément, 2000 à 3000 visiteurs seraient attendus. "Je n'ai pas envie qu'une délégation des FEMEN viennent dans la commune pour protester. D'autant que la commune n'a pas les moyens d'assurer la sécurité d'un tel événement," conclut M. Deplanque.

Pour l'instant, le maire laisse l'affaire en suspens. "Je tiendrai compte de l'avis du ministère,  ensuite il faudra délibérer avec le Conseil municipal."
 

Une pétition en ligne s'opposant à la fête a pratiquement atteint les 30.000 signatures.
 


 
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