Depuis trois ans, le président des Restos du coeur de l'Oise sollicite les maires du département pour obtenir des dons et faire face à ses besoins de financement. La somme ainsi perçue a considérablement augmenté.
Dans l’entrepôt des restos du cœur de Beauvais, une dizaine de bénévoles s'activent pour livrer les denrées alimentaires à une vingtaine de centres du département. La structure fonctionne sans salarié, faute de moyens pour embaucher. Chaque année, depuis trois ans, l’association en appelle aux maires de l’Oise pour recevoir des subventions.
Car la branche départementale cumule chaque année un déficit d’environ 90 000 euros. Les dons en nature ne permettent pas de pallier les coûts de fonctionnement et de diverses réparations. « Nous avons dû réparer le moteur d’une des chambres froides, souligne Jean-Pierre Roda, son président. Ça nous a coûté 4.500 euros. Là, même si on nous donne des boîtes de conserve, on ne va pas pouvoir la réparer. Alors que c’est vital pour la chaîne du froid. »
Près de 700 communes ont été contactées dans tout le département. Grâce à une centaine de municipalités, 43.000 euros de dons ont ainsi été récoltés. Un chiffre en hausse : la recette s’élevait à 24.000 euros il y a trois ans. « Nous expliquons ce que nous faisons, en donnant des chiffres sur le nombre de repas, explique Jean-Roda. Sachant qu’un repas revient à 1€, on fait tout de suite le rapprochement sur ce que dépensent les Restos du cœur. A partir de là, on arrive à sensibiliser ces élus, et obtenir des subventions. »
Notamment le maire de Saint-Omer-en-Chaussée. Au sein de la commune, 14 familles sont bénéficiaires de l'association, un chiffre en augmentation. « Je me rends quelques fois aux Restos du cœur pour y amener des administrés qui sont dépourvus de moyen de locomotion. Malheureusement, je vois énormément de monde franchir les portes », constate Gérard Devambez, l’élu(SE).
Auparavant, la commune octroyait 850 euros à l’association sous forme de bons d’achat. Cette année, elle donnera 1000 euros. A l'image de Saint-Omer-Chaussée, si toutes les communes du département versaient chacune 200 euros, le déficit des Restos du cœur de l’Oise serait totalement comblé.