Oise : pas de poules composteuses dans les Deux Vallées cette année

Il n'y aura pas de poules pour réduire les déchets dans la communauté de communes des Deux Vallées, du moins cette année. Mise en garde par l'Ademe sur les risques sanitaires, la CC2V prend le temps de la réflexion et reporte ce projet à 2020.

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La communauté de communes des Deux Vallées, dans l'Oise, s'est engagée depuis 2011 en faveur de la réduction des déchets en développant différentes actions sur son territoire. En 2018, elle prend une nouvelle initiative ; celle des "poules composteuses". Des gallinacés qui pourraient être adoptés par les habitants pour réduire leurs déchets alimentaires.

Mais cette idée ne sera pas retenue cette année. En cause, un rappel récent de la réglementation en vigueur par la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL / MAA). Celle-ci rappelle que si l'adoption de poules par les particuliers est encouragée pour des raisons écologiques, les particuliers ne peuvent pas nourrir ces animaux d'élevage avec n'importe quoi

Des déchets dangereux pour les poules


Parmi les déchets alimentaires qu'il ne faut pas donner aux poules, on trouve les sous-produits animaux, dits "SPAN". Ce sont des matières animales ou d'origine animale qui ne sont pas ou plus destinées à la consommation humaine. Des restes de repas composés de produits qui peuvent avoir été transformés ou avoir subi des traitements. De ce fait, ils représentent un risque sanitaire pour l'animal
 
Selon la Direction Générale de l'Alimentation (Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation), les végétaux qui sortent d'une cuisine font partie des déchets de cuisine et de table, définis par la réglementation comme des SPAN. Dès lors, ils sont interdits pour nourrir les animaux d'élevage.

La CC2V se donne donc le temps de la réflexion pour ne prendre aucun risque avant de lancer l'idée des "poules composteuses". Mais l'initiative a déjà fait ses preuves. De nombreuses communes ou collectivités se sont lancées dans l'aventure et les retours d'expérience sont positives. 
 

Objectif : la réduction des déchets


L'Ademe encourage vivement la distribution de poules par les collectivités pour réduire les déchets. Dans une video publiée sur Dailymotion, l'agence rappelle que les biodéchets représentent l'un des gisements les plus importants qui reste dans les poubelles, soit un tiers des déchets. Des épluchures, rebus du potager, déchets verts qui sont pourtant fermentiscibles, c'est-à-dire facilement compostables. Il suffit de les collecter au moment de la préparation des repas, d'en faire du compost ou de les donner aux poules. 

Une poule traite en moyenne 150 kg de déchets par an. Ramenés à plus de 2 personnes par foyer, cela représente 70 kg de déchets par an et par personne.

Pour autant, l'Ademe reste méticuleuse sur les conditions d'accueil et de détention de ces gallinacés. Avant d'adopter des poules, un contrat doit être signé entre la collectivté et le particulier. Celui-ci s'engage généralement à les entretenir pendant 2 à 3 ans. 
Il est recommandé d'adopter 2 poules pour leur bien-être, de posséder un espace extérieur et d'acheter ou de construire un poulailler. Il est bien sûr interdit de consommer les animauxL'investissement (poulailler, grillage ...) peut être amorti en quelques mois pour un particulier et fera faire des économies à la collectivité, ne serait-ce qu'en baissant les factures sur le ramassage des déchets.

Des méthodes alternatives

Si la CC2V n'a pas retenu la distribution des poules pour cette année, elle poursuit son programme d'actions de prévention des déchets jusqu'en 2024, dont notamment la mise en place de moutons ou de chèvres pour gérer les espaces verts de la communauté de communes.
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