Le festival les Pluriel.les fait son retour ce jeudi 9 octobre durant quatre jours, au Majestic de Compiègne, à Jaux. Une septième édition qui pourrait faire figure de clap de fin dans l'Oise, alors que l'événement culturel ne cesse de grandir. En cause, le manque de financement pour boucler le budget nécessaire à sa bonne tenue.
"Malheureusement, on n’arrive pas à suivre au niveau des financements", constate Quentin Delcourt, l'un des cofondateurs du festival Plurielles, qui a lieu depuis 2018, au Majestic de Compiègne, à Jaux. L'événement cinématographique de l'Oise met "à l'honneur l'inclusion et les femmes dans le cinéma international" pour la septième édition, de ce jeudi 9 au dimanche 13 octobre.
Comme chaque année, des "personnages haut en couleur" se retrouve dans la lumière des salles sombres, au travers de projections de films diffusés en avant-premières et de débats. Et pourtant, cette année pourrait être la dernière de ce rendez-vous culturel évoluant d'année en année.
Quentin Delcourt explique la raison : "Tout simplement, on manque de soutiens financiers, notamment de la part de la région Hauts-de-France qui a du mal à débloquer des budgets suffisamment conséquents pour pouvoir soutenir le festival. Il a énormément grossi, il a pris vraiment une ampleur nationale, voire internationale."
Un festival qui demande 180 000 euros de budget
Le cofondateur précise que sur les 180 00 euros nécessaires au bon fonctionnement du festival Plurielles, la région ne donne que 10 000 euros, soit la totalité des subventions données par la mairie de Compiègne et son agglomération. La localité a augmenté leurs subventions quand "ils se sont rendus compte de l’ampleur du festival et de son importance au niveau de la culture locale et nationale, au niveau du territoire, des spectateurs, car nous accueillons des spectateurs qui d’habitude ne viennent pas au cinéma".
Cependant, Quentin Delcourt tient à rappeler que la région "nous a soutenus dès le début. Il faut le reconnaître. Il faut les remercier. Mais, ils nous soutiennent au même niveau (que l'échelle locale) alors que le festival a triplé, voire quadruplé de volume et qu’on a des films en première, parfois mondiale, toujours en avant-première française. On reçoit beaucoup d’équipes de film, des équipes de l’étranger et des équipes françaises. Et ça a un coût."
Pleins de partenaires se serrent les coudes et sont les perdants dans cette histoire
Quentin Delcourt, cofondateur du festival Plurielles
Par ailleurs, il souligne également l'importance des partenaires locaux depuis le début. "C’est comme ça qu’on survit. Pleins de partenaires qui se serrent les coudes et sont les perdants dans cette histoire. On est tous perdants si le festival doit s’arrêter malheureusement."
En attendant de connaître le futur du festival des Pluriel.les, Quentin Delcourt et son équipe entendent "bien faire profiter nos chers spectateurs de cette édition incroyable." C'est le long métrage de Morgan Simon, "une vie rêvée" qui ouvre les festivités ce mercredi 9 octobre, à 20 heures.
Comme chaque année, le public pourra apprécier une large sélection de longs et courts métrages, dont de nombreuses avant-premières. Vous retrouvez tout le programme de cette septième édition sur le site internet du festival.