L'entreprise d'usinage plastique de Tincques a accueilli cette année un apprenti guinéen.
"Si tu contrôles ici, tu auras moins de précision que si tu contrôles comme ça", conseille Arnaud Pommier, gérant de la société Elanplast. Depuis janvier, il accueille Ibrahima Cissé, apprenti guinéen, dans cette entreprise d'usinage plastique.
Les pièces qu'il est chargé d'usiner vont servir à un constructeur automobile, la précision et la rigueur sont donc nécessaires :"Je me sens bien quand je le fais."
Il y a trois ans, cet immigré guinéen a fui son pays, car il ne lui promettait aucun avenir. Passé par le Maroc puis par l'Espagne, il a finalement choisi de rester en France. Il ne ménage pas ses efforts pour montrer qu'il souhaite s'intégrer : "En France, si tu veux t'en sortir, tu vas t'en sortir", estime-t-il.
Deux personnes migrantes employées dans l'entreprise
Lassana, un jeune de 19 ans venu du Mali, est le deuxième apprenti d'Elanplast. Comme Ibrahima, il a débarqué en France mineur, et est lui aussi en attente de papiers. Ce recrutement n'est pas sans contrainte selon Arnaud Pommier, gérant de la société Elanplast : "Il faut leur trouver un logement, leur faire des certificats pour faciliter certaines démarches administratives, les aider sur l'ouverture d'un compte bancaire. Ce sont des choses très pratiques que la société ne fait pas habituellement pour ses salariés."Mais le dirigeant salue le "savoir être" de ses deux apprentis, "ce qui n'est pas toujours le cas chez les jeunes que nous prenons en apprentissage", leur volontarisme, et le fait qu'ils se sont tous les deux parfaitement intégrés dans l'équipe.
Si tout va bien, Ibrahima et Lassana se feront embaucher dans l'entreprise une fois leur apprentissage terminé. Un élément déterminant pour qu'ils puissent espérer s'installer durablement en France.