François se baladait avec un ami sur la plus célèbre avenue de Barcelone quand l'attentat de ce jeudi est survenu. Il a vécu de près le chaos. Cette attaque terroriste a fait au moins 13 morts et une centaine de blessés, dont 26 Français.
"C'était une atmosphère pesante. Le chaos. C'était insupportable". Au téléphone, François, originaire de Beuvry (près de Béthune - Pas-de-Calais) est encore choqué. Ce samedi, avec un ami, ils avaient décidé de faire une excursion à Barcelone, à quelques kilomètres de leur lieu de vacances en Catalogne. A 16h45, ils étaient sur La Rambla quand ils ont vu les voitures de police défiler en grand nombre. "On a vite compris qu'il se passait quelque chose. On était à 50-100 m de là. On a vu les gens decsendre vers le bas de la ville. c'était la panique".
"C'était choquant de voir tout ça. Je ne sais pas si vous vous rendez compte", insiste-t-il. Avec son ami, ils sont dirigés vers une place où on leur dit d'attendre. "On a parlé avec un Français et sa fille, qui ont pu éviter de justesse le véhicule qui fonçait sur la foule".
"J'ai vu tous ces corps par terre sur la Rambla" : des témoins de l'attentat à Barcelone racontenthttps://t.co/NtjwFbXGdO pic.twitter.com/S68ESCy05J
— franceinfo plus (@franceinfoplus) 18 août 2017
"On était bloqués"
Ils sont ensuite dirigés vers une autre place de la ville. Attente de nouveau. Stress. Regard sur les télévisions allumées pour essayer de mieux comprendre la situation. Coup de fil à la famille pour essayer de rassurer.
"Dans la soirée, on a entendu qu'il fallait que les Français présents sur place devaient se signaler au Consulat. On se demandait ce qu'il fallait faire. On était bloqués. On voulait sortir de la ville mais c'était impossible." Le coup de fil au Consulat se passe mal : "On a appelé le numéro vert. on nous a dit : "Sauvez-vous ! Bon courage !" Et on nous a raccroché au nez. Même s'il est conscient qu'il y avait bien plus grave ce soir-là, François a été choqué par cette non-conversation et ce manque d'aide. "On a eu la chance de s'en sortir mais je trouve ça scandaleux d'être traité comme ça !"
Finalement peu avant 21h, le trafic des métros et des trains est reparti. François et son ami ont pu rentrer sur leur lieu de vacances. il leur reste théoriquement une semaine : "Mais on ne sait pas si on va rester. Ça dépendra de notre état psychologique".