863 emplois sont menacés par la "cessation définitive" de l'activité de l'usine.
L'Etat est "prêt à investir" aux côtés de l'équipementier Bridgestone pour sauvegarder l'activité et l'emploi dans son usine de production de pneumatiques de Béthune (Pas-de-Calais) menacée de fermeture, a déclaré lundi soir la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.
"Nous, ce que nous disons à Bridgestone, c'est d'abord d'accepter de regarder tous les scénarios et de ne pas fermer par principe des scénarios, que nous sommes prêts à investir à leurs côtés pour donner un avenir à ce site", a déclaré la ministre sur le plateau de LCP.
"Il n'y a aucun doute sur le fait que si on avait la capacité à trouver un équilibre avec Bridgestone, on mettrait de l'argent. Investir aujourd'hui pour relocaliser des productions, c'est ce que nous faisons", a également affirmé Mme Pannier-Runacher.#Bridgestone : "Nous avons mandaté un cabinet conseil qui est en train de passer en revue les différents scénarios" sur l'avenir du site, précise @AgnesRunacher #AuditionPublique pic.twitter.com/s6t4K25Ucd
— Public Sénat (@publicsenat) October 12, 2020
"Toutes les options sont ouvertes"
Elle a évoqué plusieurs scénarios de maintien de l'activité : le premier, ce serait "une autre production de pneus, c'est ce qui a été fait par Bridgestone sur son site italien où il est parti d'une production à faible valeur ajoutée (...) à des pneus plus complexes, plus chers".Le second scénario serait de mettre en place "des activités qui sont liées à cette production de pneus mais qui sont autour de cette production : ça peut etre du recyclage, ça peut etre de la logistique..." poursuit la ministre déléguée, qui voit dans le troisième scénario envisageable "une activité qui ne serait pas liée au monde du pneu"."Toutes les options sont ouvertes", a indiqué la ministre qui a rappelé la tenue prochaine d'une réunion avec les équipes de Bridgestone, et lundi prochain d'une réunion à Bercy avec les organisations syndicales et les élus locaux, affirmant le souhait du gouvernement de "donner un avenir" à l'ensemble des salariés "qui sont aujourd'hui dans l'usine".
Les négociations du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) du site Bridgestone de Béthune ont démarré le 6 octobre et devraient durer cinq mois. Au total, 863 emplois sont menacés par la "cessation définitive" de l'activité de l'unique usine du groupe japonais en France.