L'ancienne candidate d'extrême-droite catholique aux législatives Marie-Jeanne Vincent a affirmé être "très tolérante" envers les nazis, dans un discours lors d'un rassemblement nationaliste et identitaire dans le Val-de-Marne.
"Vous êtes nazi si vous voulez, moi ça ne me dérange pas, je suis très tolérante." Ces propos, ce sont ceux de Marie-Jeanne Vincent, ancienne candidate aux législatives à Calais en juin 2017.Lors de la "douzième journée nationaliste et identitaire", organisée par le revue d'extrême-droite Synthèse nationale, à Rungis, le 14 octobre dernier, l'ancienne candidate aux législatives en juin 2017 de la septième circonscription du Pas-de-Calais (elle avait recueilli 0.34 % des voix dans la liste d'extrême droite catholique Civitas) comparait notamment "les médias mainstream" à des "organes de propagande." Son intervention a été publiée sur Youtube par TV Patriotes et repérée par le journal Nord Littoral.
"La méthode antifa est toujours toujours la même : la calomnie, la diffamation, le mensonge, faire peur, faire parler les idiots utiles et enfin vous traiter de nazi," expliquait-elle, avant de rajouter, tout sourire, qu'elle était "très tolérante" envers les nazis.
La Calaisienne fait ensuite la promotion auprès des militants, issus de divers groupes d'extrême-droite radicale, de son nouveau média de "réinformation", noussommespartout.fr. Le nom du site est une référence assumée à l'ancien journal antisémite "Je suis partout", diffusé en France entre 1930 et 1944 avant d'être interdit à la Libération, que Marie-Jeanne Vincent qualifie d'"invasion".
La langue française est assez riche pour pouvoir dire les pires horreurs sans tomber sous le coup de la loi Fabius-Gayssot
Selon elle, ce nouveau média permet de "dénoncer les choses avec des mots choisis". "La langue française est assez riche en euphémismes, en métaphores, en allégories pour pouvoir dire les pires horreurs que vous avez envie de dire sans tomber sous le coup de la loi Fabius-Gayssot", précise-t-elle.
La loi Fabius-Gayssot, du 13 juillet 1990, condamne les actes racistes, antisémites ou xénophobes.
L'année dernière, des lycéens de Calais avaient été menacés de mort après avoir critiqué la candidature de Marie-Jeanne Vincent aux législatives.
Marie-Jeanne Vincent, qui est aussi professeure de français au lycée Berthelot à Calais, a attaqué en justice pour diffamation deux lycéens l'année dernière, qui avaient pris position contre sa candidature aux élections législatives dans la listes des catholiques intégristes de Civitas.Le parti "pour une cité catholique" est notamment connu pour ses positions anti-immigration et anti-mariage pour tous. Pendant la campagne, une des lycéennes avait été la cible d'un lynchage numérique, organisé par le site d'extrême droite Riposte Laïque, à coups d'insultes et de menaces de mort.