Emmanuel Macron s'exprime en ce moment à Calais, devant les forces de l'ordre, à propos de sa politique migratoire.
Son soutien aux forces de l'ordre
Le Président Emmanuel Macron tient un discours sur sa politique migratoire à Calais, face aux forces de l'ordre. Un discours de soutien à ces forces de l'ordre, pour qui il a rappelé qu'il niait les accusations de violence policière, arguant ce matin qu'il n'y avait "pas de preuves".
Son appel à l'exemplarité
Toutefois, le président Emmanuel Macron a appelé les forces de l'ordre à être "exemplaires" vis-à-vis des migrants, en ne procédant à aucune violence ni confiscation de leurs effets personnels, mardi à Calais où il venait parler de politique migratoire.
"Aucun manquement à la déontologie ne sera toléré" et "si manquement il y a, des sanctions seront prises", a affirmé le président de la République, en annonçant qu'une circulaire serait prochainement adressée aux préfets. "Ma réaction sera proportionnelle à la confiance sans faille que nous plaçons en vous", a-t-il ajouté lors d'un discours face aux forces de l'ordre.
Une prime pour les policiers
Emmanuel Macron a également annoncé à Calais "une prime exceptionnelle de résultat" en 2018 pour les forces de l'ordre "affectées de manière permanente" dans le Calaisis.
Plus de "Jungle" à l'avenir
Le président Emmanuel Macron a également affirmé mardi qu'"en aucun cas", l'Etat "ne laissera(it) se reconstituer une "Jungle"" à Calais où un vaste bidonville de plus de 8.000 migrants avait été démantelé en octobre 2016.
"Tout est fait pour que le passage illégal ne soit pas possible à Calais", qui "n'est pas une porte d'entrée dérobée vers l'Angleterre", a-t-il martelé, en assurant que l'Etat ne laisserait pas "se construire des filières illégales" dans cette région, lors d'un discours devant les forces de l'ordre de cette ville du Pas-de-Calais.
Des distributions de repas prises en charge par l'Etat
En revanche, il a annoncé que les distributions des repas, comme le font actuellement les associations d'aide aux migrants, seraient désormais prises en charge par l'Etat.
Elles sont aujourd'hui principalement assurées par quatre associations : l'Auberge des migrants, Utopia 56, RCK (Refugee community kitchen) et Salam. L'Auberge des migrants affirme ainsi distribuer des repas à 1.000 migrants (à Calais, mais aussi à Grande-Synthe, dans le Nord), deux fois par jour, à midi et 17h, à cinq endroits différents à Calais.
"Si l'Etat décide d'assurer la distribution, nous ne ferons rien pour l'en empêcher. Ce que l'on fait ici, c'est d'ailleurs tout ce que l'Etat ne fait pas... Et si l'objectif est de nous écarter, il faudra que l'Etat fasse encore beaucoup plus, car il y a bien d'autres choses que nous faisons, comme la distribution de vêtements, de couvertures, de bois de chauffage ou d'aide aux mineurs isolés", a réagi François Guennoc, porte-parole de l'Auberge des migrants, reconnaissant qu'il y avait "beaucoup de pression sur les associations".
Sa critique de certaines associations
Emmanuel Macron a appelé "toutes les associations" à la "responsabilité" dans leur action auprès des migrants à Calais, en déplorant les "mensonges" diffusés "par de trop nombreux" acteurs et "qui nuisent à notre efficacité collective".
Les associations qui "encouragent ces femmes et ces hommes à rester, à s'installer dans l'illégalité, voire à passer" en Grande-Bretagne "prennent une responsabilité immense" et "jamais elles n'auront l'Etat à leurs côtés", a affirmé le chef de l'Etat à Calais où il est venu parler de politique migratoire.