Cinq migrants de nationalité érythréenne ont été placés en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi à Calais après avoir installé un barrage de troncs d'arbre sur la rocade portuaire de Calais.
Cinq migrants érythréens ont été placés en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi après avoir installé un barrage constitué de troncs d'arbre sur la rocade menant au port de Calais, a-t-on appris auprès de la préfecture.
"Un barrage constitué de troncs d'arbre a été établi cette nuit sur la rocade Est nécessitant l'intervention rapide des policiers assistés des agents de la Direction interdépartementale des routes (DIR)", a indiqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais.
"Cinq migrants de nationalité érythréenne ont été interpellés. Ils ont été conduits à la Police aux frontières (PAF) et placés en garde à vue pour entrave à la circulation et mis en danger de la vie d'autrui", a ajouté cette source.
"À deux doigts de la catastrophe"
Gilles Debove, du syndicat SGP Police-FO, a estimé que l'on était passé cette nuit "à deux doigts de la catastrophe en raison de l'épais brouillard et du nombre de camions bloqués sur l'autoroute" en raison du barrage monté par les migrants.Le syndicaliste a également dit espérer l'arrivée prochaine de renforts policiers qui ont été annoncés fin juin par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors de sa visite au port d'Europe continentale le plus proche des cotes anglaises.
"Nous espérons qu'il tiendra ses promesses car le cauchemar recommence pour les Calaisiens et les policiers", a dit M. Debove, en allusion aux barrages et aux rixes, comme celle du 21 septembre (sept blessés dont quatre par arme blanche, d'après les autorités).
Le 20 septembre, vers 02h30, des CRS et des agents de la DIR avaient également procédé au retrait d'un barrage constitué de troncs d'arbre sur la rocade portuaire, où étaient présents une centaine de migrants, d'après la préfecture.
De nombreux migrants, originaire notamment de la Corne de l'Afrique et d'Afghanistan, désireux de rallier l'Angleterre, tentent régulièrement de monter dans des camions qui prennent les car-ferries partant de Calais pour Douvres.