5 CRS qui étaient cantonnés sur Calais ont participé à une violente bagarre à la sortie d'un bar, dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils ont refusé d'obtempérer lorsque les policiers de la BAC sont intervenus. Une enquête est ouverte, l'IGPN a été saisie.
L'alcool a sans doute eu raison de leur maîtrise d'eux-mêmes. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une dizaine de CRS venus de Marseille et Perpignan, mais cantonnés sur Calais, "partent en goguette et arrivent dans un bar de la ville", explique le Procureur de Boulogne-sur-Mer, Pascal Marconville. Jusque là, tout va bien. La soirée se déroule joyeusement et sans hurt.
Mais, vers 1h du matin, une bagarre écalte entre un CRS et un autre client du bar, qui prétend que le premier lui a volé son téléphone portable. La bagarre se généralise ensuite, comme l'ont repéré nos confrères de la Voix du Nord. "A ce moment-là, cinq CRS portent des coups à deux autres clients", poursuit le Procureur. La violence s'amplifie, la BAC décide d'intervenir.
Rebellion et outrage
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais une fois les policiers de la BAC arrivés sur place, les CRS impliqués dans la rixe refusent d'obtempérer. "On constate des actes de rebellion", confirme le Parquet de Boulogne-sur-Mer. "Un CRS refuse de se faire interpeller, il y a des actes de violence sur un agent de la BAC et plusieurs outrages."
Les coups portés aux clients du bar et aux agents de police ne nécessitent pas de jours d'Incapacité Totale de Travail (ITT). Mais tout de même. Dès le lendemain matin, l'IGPN est saisie afin de mener une enquête interne. "A ce jour, tout le monde a été entendu ou presque. Comme les CRS ont généralement des missions de 10 ou 15 jours, certains étaient déjà repartis dans le Sud", indique le Procureur. Une enquête a été ouverte "violences en réunion, rébellion et outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique".