Le fils a été hospitalisé sous contrainte en psychiatrie.
Une octogénaire britannique, en voiture avec son fils, a été retrouvée morte au moment où ils allaient embarquer sur un ferry à Calais, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire, sans exclure la piste de la mort naturelle.
Cette ressortissante britannique, âgée de 86 ans et son fils de 53 ans, originaires de l'Ile de Wight, rentraient du sud de la France, où ils possèdent trois résidences, et allaient embarquer à bord d'un ferry vendredi à l'aube pour rentrer en Grande-Bretagne.
Le fils interné en psychiatrie
"C'est au moment où ils devaient descendre du véhicule que le fils s'est rendu compte qu'elle était décédée", a précisé le procureur Pascal Marconville, confirmant une information du Journal du Centre, qui affirme que des éclats de voix en anglais auraient été entendus dans leur résidence de Châtin (Nièvre).
"Elle est morte du fait de son âge et d'une pathologie cancéreuse qui pourrait expliquer les traces qu'on a trouvées sur le corps, qui sont en fait des traces de contusions. D'après le fils, ce serait lié à des chutes récurrentes", a-t-il ajouté.
Le fils, "très confus", a été hospitalisé sous contrainte en psychiatrie à Calais.
Pas de "traces suspectes" aux domiciles
Selon le magistrat, ils sont partis de leur petit château de Vernon, en Ardèche, puis, la mère ne se sentant pas bien, se sont arrêtés en Bourgogne, à Châtin (Nièvre).
"On a vérifié que tous les domiciles ne présentent pas de traces suspectes. On n'a pas retrouvé de scènes de désordre ou de choses particulières", a-t-il ajouté, précisant qu'ils possèdent une troisième résidence, également en Bourgogne, où ils ne se seraient pas arrêtés.
L'autopsie réalisée vendredi après-midi n'a "rien révélé si ce n'est une femme âgée très malade et dans un état de santé très précaire" et qui serait décédée "sur la route", bien avant d'arriver à Calais, a indiqué le magistrat.