Grève des douaniers : les transporteurs routiers se plaignent de la situation catastrophique à Calais

Depuis lundi, la grève du zèle des douaniers créé des embouteillages de camions à l’entrée du port de Calais et d’eurotunnel. Les chauffeurs de poids-lourds montent au créneau.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
3000 poids-lourds à l’arrêt il y a deux jours sur l’A16, à l’entrée du port de Calais… Les images impressionnantes de files d’attente se répètent depuis le début de la semaine.

En cause, la grève du zèle des douaniers qui dénoncent les possibles conséquences du Brexit. En appliquant les consignes de contrôle à la lettre, les douaniers mettent plus de temps à vérifier chaque poids-lourd, créant ainsi des files d’attente interminables.  
  

Multiplication des zones de stockage


La préfecture des Hauts-de-France tente de fluidifier le trafic en créant des zones de stockage pour les camions de plus de 7,5 tonnes. "Stocker" les poids lourds consiste à leur interdire provisoirement la circulation, en attendant une amélioration du trafic.

Ces mesures sont mises en place depuis mardi 5 mars, et sont reconduites ce vendredi pour le quatrième jour consécutif.

Trois zones de stockage sont actuellement activées aux abords de Calais :
  • Sur l’A16, à hauteur de Saint-Folquin
  • Sur l’A16, au niveau de Ghyvelde
  • Sur l’A26, au niveau de Setques
 

Plus de 10 heures sur le bord de la route


Les organisations professionnelles du transport routier de marchandise alertent sur cette situation. Ils dénoncent des conditions de travail difficiles et une perte économique considérable.

Sébastien Rivera, de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) du Pas-de-Calais, déplore la gestion des flux faite par la Préfecture. "On sait que ce n’est pas évident à gérer mais lorsque la Préfecture a pris la décision de stocker les poids-lourds, on n’a pas été informé" explique-t-il. Conséquence directe : les poids-lourds ne traversant pas la Manche se retrouvent embourbés dans ces blocages, et patientent parfois pendant de très longues heures sur le bord de la route.

"Dès lors qu’il y a un moindre grain de sable dans ce rouage transmanche, ça bloque. Et il ne faut pas que les véhicules livrant les grandes surfaces sur Calais soient bloqués. Il faudrait faire du tri sur les véhicules poids-lourd." Selon lui, certains camions sont restés bloqués plus de dix heures en début de semaine, "parfois sans eau ni nourriture." Et au-delà des conditions de travail difficiles, cela représente une perte financière considérable : "un véhicule bloqué 10 heures, c’est 600 euros de perte sèche" affirme Sébastien Rivera.

De son côté, la préfecture affirme que le temps moyen d'attente sur les zones de stockage depuis le début du mouvement de grève oscille entre 1h et 2h. Pour les périodes les plus tendues, l'attente peut monter jusque 6 heures
 

Trouver des solutions rapidement


Les transporteurs routiers demandent à être mieux informés, et plus rapidement. Pour Sébastien Rivera de la FNTR, "il faut réfléchir à une sélection des flux, c’est-à-dire scinder les poids-lourds selon leur destination" pour permettre de fluidifier le trafic et ne pas impacter les transporteurs locaux.

Car selon lui, ce scénario va être amené à se répéter, "Brexit, avaries techniques, intempéries, questions migratoires…" liste-t-il.

Même si les transporteurs routiers ne condamnent pas la grève du zèle des douaniers, ils espèrent une sortie de crise la plus rapide possible. Les douaniers de Calais et Dunkerque doivent être reçu par le Ministre Gérald Darmanin en début de semaine prochaine.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer

Autour de vousHauts-de-France

Toute l'information
en direct

Enquêtes de Région : Quel avenir pour l'agriculture francilienne ?

regarder