La question migratoire a été au centre de ce débat pour les candidats de cette 7e circonscription du Pas-de-Calais qui comprend Calais, Audruicq, Ardres ou Marck-en-Calaisis. Un débat à revoir en replay.
Ils sont quatre candidats aux législatives des 12 et 19 juin 2022 réunis sur le plateau politique de France 3 Hauts-de-France : Pierre-Henri Dumont, député sortant Les Républicains, Jean-Pierre Moussally - candidat NUPES (EELV), conseiller municipal à Calais, Marc de Fleurian - RN, conseiller municipal à Calais et Henri Waroczyk - Ensemble majorité présidentielle, conseiller municipal à Calais. Chacun était invité à amener une photographie de son choix du territoire de la circonscription, l'occasion pour eux d'aborder un sujet qui leur tient à cœur.
Focus sur la 7e circonscription du Pas-de-Calais
Cette 7ème circonscription comprend Calais, son port, Ardres et son lac, Audruicq. Elle compte 128 383 habitants avec une moyenne d'âge de 38,7 ans, un peu plus jeune qu'ailleurs en France. Le taux de chômage est en revanche plus important 8,7% à Calais (+2,5 points par rapport à la moyenne nationale).
La problématique locale de l'immigration, temps fort du débat
24 novembre 2021, 27 personnes périssent dans la Manche au large de Calais après avoir tenté une traversée pour l'Angleterre, le plus lourd bilan recensé depuis 2018, date de l'explosion des traversées. Onze autres personnes ont aussi perdu la vie en tentant de traverser la Manche d'après les services de la préfecture maritime.
En tout, quelque 52 000 personnes auraient tenté cette périlleuse aventure en 2021, soit cinq fois plus qu'en 2020. Et 28 000 personnes auraient réussi à atteindre la Grande-Bretagne selon les autorités britanniques.
Interrogé sur un échec du gouvernement, le candidat Henri Waroczyk - Ensemble, conseiller municipal à Calais a répété qu'il ne fallait pas "de points de fixation et que le zéro immigration n'existe pas". Le candidat RN, Marc de Fleurian, a réagi en proposant un centre fermé où " les clandestins seront nourris-logés-blanchis avant leur rapatriement dans leur pays d'origine".
Ecoutez l'extrait vidéo ci-dessous où il propose que les migrants "prennent exemple sur les Ukrainiens"
Toujours sur la question migratoire, Jean-Pierre Moussally - NUPES (EELV), conseiller municipal à Calais, est apparu esseulé sur le plateau de France 3 Hauts-de-France en prônant " une politique d'accueil, digne et décente ", qui favoriserait l'intégration et le vivre ensemble et en dénonçant "le harcèlement des migrants par les forces de l'ordre".
Le député sortant, Pierre-Henri Dumont (LR) a proposé des centres semi-fermés et l'application de la loi française. "J'en ai marre monsieur Moussally d'aller enterrer des migrants morts dans le carré des indigents du cimetière de Marck" a-t-il asséné au candidat Nupes, lequel lui a rétorqué : "ce que vous dîtes est indigne".
Centre fermé, semi fermé, pas de point de fixation, accueil...
Et Pierre-Henri Dumont de reprendre "Dès qu'on crée un point d'accueil et un point de fixation à Calais, ça déborde et on n'arrive plus à gérer. La seule solution est de les envoyer loin de Calais par bus. Ou ceux qui peuvent demander asile ou des papiers, ceux qui ont une compétence pour travailler restent pour travailler".
- "Vous encourager l'immigration clandestine ! Ceux qui viennent par effraction sur le sol français obtiennent des droits.", coupe Marc de Fleurian. Le ton monte avant que la présentatrice, Hélène Tonneillier ne redonne la parole à Henri Waroczyk : "Moi j'habite Calais. Calais ce n'est pas la jungle on se promène librement dans Calais sans être embêtés par les migrants.
- "Et bien montez dans le bus" Marc de Fleurian
- "Je monte dans le bus monsieur !" Henri Waroczyk
- "Pourquoi vous seriez embêté dans un bus par un migrant"
- Parce que ce sont des gens...
- Qui n'ont pas la même couleur de peau que vous ?!
- Ne me faîtes pas cette leçon là !
Retrouvez en intégralité le débat :
A suivre également, les autres débats et infos sur les législatives dans les Hauts-de-France sur cette page et sur france.tv