Interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de BFMTV, la maire de Calais Natacha Bouchart s'en est vivement pris à certaines associations qu'elle accuse de se servir des migrants pour "avoir une tribune et exister".
La maire de Calais, Natacha Bouchart, a vivement critiqué certaines associations qui agissent dans le Calaisis, ce lundi matin, sur le plateau de BFMTV. "Les associations, pour certaines, ce sont des personnes humanistes, qui sont dans l'empathie et qui veulent les accompagner [les migrants], pour d'autres elles ont bien compris que pour avoir une tribune et exister il fallait rester à Calais", a déclaré la maire de la ville.
A la question de savoir si ces associations "se servent des migrants pour exister", Natacha Bouchart a répondu : "Bien évidemment". "Elles n'ont aucun intérêt à ce que les migrants trouvent un confort ailleurs parce que c'est leur but d'existence", a-t-elle ajouté.
Un "choix" des migrants ?
Des déclarations choc, d'autant qu'elles accusent ces associations d'avoir fourni les barres de fer utilisées par certains migrants dans le passé. La maire de Calais ne donne pas le nom des associations qu'elle pointe du doigt.
Natacha Bouchart a poursuivi en assurant que les migrants "choisissent" de vivre dans des conditions de vie difficiles et en ajoutant que "l'Etat fait des maraudes, il y a des centres d'accueil, ils peuvent être pris en charge. Ils refusent cette aide humanitaire que l'Etat leur propose. Ils se mettent eux-mêmes dans des situations ingérables en ne demandant rien à la France et en créant des délits permanents".
Un point de vue extrême à la veille de la visite d'Emmanuel Macron et de trois ministres à Calais, qui doit servir de base à la réforme sur l'immigration et le droit d'asile.