L'origine des coups de feu entendus samedi à Calais viendrait d'un conflit entre deux groupes d'Afghans originaires de deux communes différentes. L'enquête progresse mais aucune interpellation n'a pour le moment été effectuée.
"L'enquête progresse", a déclaré le Procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Philippe Sabatier, à propos des coups de feu tirés sur des migrants afghans, samedi après-midi, à Calais. Les tirs ont fait 4 blessés dont un grave, transporté d'urgence au Centre Hospitalier de Lille. Il est grièvement blessé mais son pronostic vital n'est pas engagé, a précisé le Parquet.
On en sait un peu plus sur les motifs de la fusillade. Contrairement à ce qu'avaient avancé des policiers, il ne s'agirait pas de passeurs ayant tiré sur des migrants. "Apparemment, un conflit entre deux communautés afghanes a éclaté quelques jours plus tôt, concernant une trentaine de personnes", explique Philippe Sabbatier. "Ces personnes viennent de communes différentes en Afghanistan. Des représailles auraient été organisées, d'où les coups de feu."
Pas d'interpellation
L'arme à l'origine des tirs n'a pas encore été retrouvée, et aucune interpellation n'a été menée depuis samedi. Toutefois, les victimes ainsi que les témoins ont été entendus par la police.
"Des noms circulent. La difficulté vient que ce sont essentiellement des surnoms. Il faut maintenant faire un travail de recoupement, notamment avec les fichiers de la police aux frontières", précise le Procureur adjoint.