Cinq marathons en cinq jours, la folle aventure de Sabine pour défendre les "oubliés" du Ségur de la santé

Cette éducatrice sportive auprès d'handicapés à d'Eperlecques vient de boucler une course à pieds de 183 km à travers le Pas-de-Calais. Un chiffre symbolique, celui du montant de la revalorisation salariale dont sont encore exclus des professionnels du médico-social.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

A bout de souffle, mais avec l'énergie de l'espoir, Sabine Mathieu vient de terminer son incroyable périple, ce mardi 29 mars. Une course à pied de plus de 183 kilomètres à travers le Pas-de-Calais. Un chiffre symbolique, celui du montant de la prime accordée par le gouvernement à la plupart des professionnels du secteur social et médico-social. A l'exception de quelques "oubliés", à qui cet exploit est dédié.

Cette éducatrice sportive auprès d'adultes polyhandicapés a débuté son parcours vendredi dernier, à Carvin, dans le Pas-de-Calais. Elle l'a terminé cinq jours plus tard, à Eperlecques, où elle travaille au sein de la maison d'accueil spécialisée (MAS), Le domaine de Rachel.

Chaque jour, Sabine Mathieu, 34 ans, a bouclé l'équivalent d'un marathon. Un périple qu'elle a raconté quotidiennement en vidéo sur sa page Facebook Sab Boost. Un récit chargé d'émotions. Pour l'accompagner sur les routes, une voiture-balai roulait derrière elle. Avec à son bord, de la famille et des collègues. Comme si le défi n'était pas assez compliqué à relever, l'éducatrice sportive a poussé un fauteuil roulant vide devant elle, pour symboliser la "mort du secteur médico-social".

"On ne peut pas laisser notre beau secteur en souffrance, alerte Sabine Mathieu, qui exerce depuis 12 ans au sein d'une MAS. Tous les soignants, tous les corps de métiers s'en vont de nos structures, parce qu'ils sont mieux payés ailleurs. Et ça, c'est inadmissible."

"J'espère que les gouvernements nous entendront"

Cette initiative personnelle a soulevé un flot de soutiens tout au long du parcours de la jeune femme. A Fruges, dernière étape avant l'arrivée, ils étaient plusieurs dizaines, soignants et enfants, à l'accueillir et faire quelques foulées avec elle. "On espère que ça portera ses fruits", lance Angélique Petit, éducatrice spécialisée dans un Institut médicoéducatif (IME).

Sabine Mathieu, au bout de son effort, les jambes lourdes, interpelle : "j'espère que les gouvernants nous entendront." Et si rien ne bouge, elle l'affirme, sa prochaine course l'amènera jusqu'aux Champs-Elysées, à Paris.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

DIRECT. Qu'est-ce qu'être agriculteur aujourd'hui ? Est-ce une vocation ou un sacerdoce ? comment préparer l’avenir ? La relève est-elle prête ?

regarder