Le descendant d'un poilu retrouvé grâce à une enquête de police sur les réseaux sociaux

La mobilisation de centaines de personnes sur les réseaux sociaux a permis à la police marseillaise de retrouver et contacter le descendant d'un poilu tombé dans le Pas-de-Calais, après la découverte d'une lettre du 27 mai 1915 écrite sur le front de la Somme.

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"On avance très bien, on doit encore faire des vérifications mais la partie familiale de l'affaire a été découverte", a expliqué à l'AFP dimanche matin Arnaud Louis, chargé de communication à la Direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône.

"Maintenant on aimerait bien retrouver le propriétaire de la lettre, et si c'était la famille de Jean Audiffen, le destinataire, ce serait formidable", a ajouté le policier. Arnaud Louis a salué la "mobilisation exceptionnelle" sur les réseaux sociaux autour de cette enquête insolite, notamment les recherches de généalogistes amateurs qui ont permis de retrouver un descendant du poilu.

La lettre, signée Jean Soulagnes, a été trouvée dans le 5e arrondissement de Marseille dans le cadre d'une perquisition après un cambriolage. Le jeune homme, sergent-fourrier au 73e régiment d'infanterie, écrivait à son "seul ami", Jean Audiffen avant de partir "dans deux heures pour une destination incertaine où doivent se passer de grandes choses".


Tombé dans le Pas-de-Calais

Le matricule 3336 demande un service prémonitoire à son ami : "Je connais votre coeur et je n'hésite pas à lui faire un appel suprême : vous ne refuserez pas le pénible service, en cas d'événement grave, d'avertir ma famille et ma fiancée qu'avant de mourir, après avoir donné ma vie au pays, mon âme ne pense qu'à eux et leur envoie mon adieu suprême". Deux semaines plus tard, Jean Soulagnes est tué à Hebuterne​ dans le sud du Pas-de-Calais, à seulement 24 ans.

La police se trouvait face à une impasse pour retrouver la famille de Jean Soulagnes, jusqu'à ce qu'elle tweete la lettre et la fiche de renseignement du soldat, via le compte @PoliceNat13: "c'est une volonté très claire de notre directeur Jean-Marie Salanova d'utiliser les réseaux sociaux pour ce type de faits, et une demande des enquêteurs", selon Arnaud Louis, qui se félicite que ce genre d'enquête rende "la police très proche des gens".

 

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