Enfants maltraités à Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais) : le gouvernement annonce une enquête administrative

Une "enquête administrative" va être menée sur les "défaillances" de la prise en charge d'une famille de Noyelles-sur-Lens, connue des services sociaux depuis 2013, dont les parents viennent d'être renvoyés devant la justice pour maltraitances sur leurs dix enfants, a annoncé lundi le gouvernement.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Interpellé fin août, après l'appel de l'un des aînés de la fratrie aux services sociaux, le couple de quadragénaires doit être jugé en janvier, soupçonné de carences éducatives graves et de "violences sur mineur de 15 ans par ascendant", sans ITT (incapacité totale de travail).

Les policiers intervenus au domicile familial avaient notamment "constaté que deux enfants de deux et cinq ans" se trouvaient "attachés à des chaises hautes, pour ne pas qu'ils bougent", et dans un "état d'hygiène déplorable", selon le parquet.

Cette famille, qui compte dix enfants de quatre mois à 24 ans, était "connue des services", à la suite d'un premier signalement en 2013, a détaillé lundi Charlotte Caubel, venue faire un point sur ce dossier à la préfecture du Pas-de-Calais.

"Défaillances" et "signalements non recoupés"

Réaction de Charlotte Caubel à l'issue de la réunion en préfecture d'Arras, lundi 5 septembre. ©France Télévisions

"Nous conduirons une enquête administrative" avec "les inspections des affaires sociales, de la justice et de l'éducation nationale, au côté du département" pour "décrypter" pourquoi "ça a donné lieu à une réaction si tardive", a-t-elle annoncé, reconnaissant "des défaillances", notamment en matière de "coordination et d'échange d'informations".

"Il y a eu plusieurs prises en charge", "des signalements", notamment de l'éducation nationale, mais "qui n'ont pas nécessairement été recoupés", a-t-elle regretté.

"Tous les services (les) ont accompagnés, chacun dans leur silo", mais "on n'a pas mis en lien les  problématiques du grand frère avec celle du nourrisson" et "on ne s'est pas rendu compte de la récurrence, et de la difficulté qui allait en s'accroissant", a-t-elle observé.

"Comité de suivi renforcé"


Des visites des services sociaux ont également eu lieu mais le couple prévenu en amont "mettait peut-être en ordre sa maison avec bonne volonté ou consciemment pour cacher sa réalité", a-t-elle relevé. "La pauvreté, les situations de violence extrêmement importantes sur ce département justifient" aussi la mise en place d'un "comité de suivi renforcé" impliquant tous les acteurs, a-t-elle affirmé. 

Un tel comité de suivi - expérimentation permise par une loi votée en février 2022 - sera mis en place dans le département pour améliorer la "coordination" et "l'échange d'informations" entre les différents acteurs de la protection de l'enfance, dont la préfecture, le département, la justice et l'éducation nationale.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information