Le bassin minier du Nord Pas-de-Calais, Lens est à nos pieds, on devine la plaine de Douai dans le lointain.
Ce bassin minier passera sous la botte allemande et se retrouvera au cœur des combats pendant le conflit. Les Allemands lors de leur retraite procéderont à un sabotage méthodique des installations.
Il n’en restera qu’un champ de ruines.
Lorsque la guerre éclate, le Nord Pas-de-Calais fournit à lui seul les 3/4 du charbon français. Dès 1914, les Allemands occupent quasiment tout le bassin minier. Ils sont sans pitié : ils démontent tout ce qui peut être envoyé en Allemagne, font sauter les puits pour couper toute liaison souterraine avec les lignes anglaises.
À leur départ, ils s’acharnent à détruire le principal économique de la France : 2000 kilomètres de galeries sont inondées, 87 chevalements sont à terre, 800 kilomètres de voies ferrées démantelées.
À l’armistice, il y a urgence à reconstruire. La France a besoin de charbon pour se relever. On en profite pour moderniser. On installe des machines neuves, plus puissantes. Les nouveaux chevalements métalliques sont surnommées « les Belles de Fer ». Des cités pavillonnaires remplacent les corons détruits, 80 000 logements pour accueillir les mineurs et leurs familles.
Il faut aussi recruter massivement.
La main d’œuvre locale ne suffit pas. Et c’est de Pologne que viendront essentiellement les renforts grâce à un accord entre l’Etat français et la jeune République polonaise.
En quelques années, le bassin minier du Nord Pas-de-Calais renaît de ses cendres. Et retrouve dès 1925 son niveau de production d’avant-guerre.