C'est une scène digne d'un film d'action qui s'est déroulée sur la route d'Estevelle (Pas-de-Calais) dans la nuit de jeudi à vendredi. Alors qu'elle se rend à son travail, une habitante est contrainte d'arrêter son véhicule pour retirer des pierres qui lui bloquent la route, plusieurs individus sortent alors des buissons, la braquent et lui volent sa voiture.
"Je me suis crue à Chicago, je me suis crue dans un film", plus de 24h après les faits, Coraline Richard ne réalise toujours pas ce qui lui est arrivée, et pour cause, elle a été victime du vol de voiture peu banal dans cette commune de 2000 habitants, "je suis sous le choc, mais heureuse d'être en vie, ça aurait pu être plus grave".
"Bouge pas ou je te canarde !"
Les faits se déroulent dans la nuit de jeudi à vendredi rue Blanche Dupont à Estevelles (Pas de Calais). "Je prends la route et soudain je croise des pierres qui bloquent le passage. Je sors alors de la voiture pour les déplacer et les prendre en photo, pour prévenir les autres habitants..."
Coraline Richard imagine d'abord que ces pierres ont été disposées de cette façon pour faire une blague de mauvais goût, c'est alors que "quatre ou cinq individus cagoulés et gantés sortent des buissons, et l'un d'entre eux me braque avec une arme de poing en criant à trois reprises "Bouge pas ou je te canarde !""
Un appel lancé sur facebook
L'ancienne militaire tente alors de se défendre, "j'ai tapé sur le pistolet, qui avait l'air factice, puis je me suis retrouvée à terre, on m'avait poussé, et puis ils sont partis avec ma voiture, tout s'est passé très vite", se souvient-elle, encore sous le choc. La victime de "vol par ruse" à qui il ne reste plus qu'un téléphone, appelle son conjoint et reprend le chemin de son domicile, à pieds. "J'ai retrouvé mon conjoint et la police est venue, je suis allée porter plainte le lendemain", raconte-t-elle.
Même si cette mère de deux enfants est soulagée d'être rentrée saine et sauve, elle pense à tout ce qui lui a été dérobée, "il y avait mon sac à main, mes papiers, deux sièges auto, des affaires de travail, des lunettes... et puis c'était la voiture de mon conjoint, il reste deux ans de crédit, on en a tous les deux besoin pour aller au travail... Je ne sais pas comment on va faire, ils ont détruit une vie", désespère-t-elle.
La victime a lancé un appel sur facebook et espère retrouver au moins le véhicule pour pouvoir reprendre le travail, même si 8 jours d'arrêt lui ont été prescrits : "j'ai un traitement parce que je n'arrive plus à dormir, je suis stressée,... C'est traumatisant".
