On a vu "Mine de rien", la comédie sociale tournée dans le bassin minier : ce qu'on a aimé, ce qu'on n'a pas aimé

Faut-il aller voir "Mine de rien", le film tourné dans le bassin minier qui sort fin février dans les salles ? Voici quelques éléments de réponse. 

Le bouche-à-oreille va-t-il fonctionner autour de "Mine de rien" ? Ce film qui sort le 26 février prochain rêve d'être une bonne surprise du box-office dans les semaines qui viennent. Une certitude : les nordistes qui aiment voir leur région, son patrimoine, sa culture, son histoire sur le grand écran seront fiers et touchés par ce film. Et même au-delà ? Il a en tout cas déjà réussi à remporter le prix du public au festival de l'Alpe d'Huez.

Le "pitch" du film ? "Dans une région qui fut le fleuron de l'industrie minière, deux chômeurs de longue durée, ont l'idée de construire un parc d'attraction "artisanal" sur une ancienne mine de charbon désaffectée. En sauvant la mine et sa mémoire, ils vont retrouver force et dignité."

Tourné entre Lens, Loos-en-Gohelle et Oignies, "Mine de rien" parle du bassin minier comme on ne l'avait pas encore fait, sur le ton de la comédie sociale. "Un full monty à la française", annonce la promo. Ambitieux mais on comprend l'idée. Le ton est bon enfant, léger, mais le sujet est profond, et les images fleurent bon la nostalgie. Le réalisateur Mathias Mlekuz, né dans le Pas-de-Calais, a tenu à tourner ce premier long-métrage dans sa région et il a réussi à y mettre de la vérité et de l'émotion.
 


"C'est un film sur notre gentillesse, notre solidarité, notre bienveillance", raconte Philippe Rebbot. Bien résumé. "Mine de rien" est un film sans prétention mais qui mérite qu'on s'y attarde, en famille, pour passer une soirée agréable. Un bon moyen de "transmettre" aussi un peu de l'esprit "Nord Pas-de-Calais", avec moins de clichés façon "Bienvenue chez les ch'tis". 
 

Nous avons vu ce film en avant-première. Voici ce que nous en avons pensé.
 

Ce que nous avons aimé


L'hommage réussi au bassin minier, à la mine, aux mineurs. Tout est tourné dans les vrais "décors" de Lens et alentours. Les cadrages sont soignés et mettent en valeur ce qu'est vraiment aujourd'hui le bassin minier. La commune fictive s'appelle "Buchy" mais les terrils sont les vrais (11-19) et les corons authentiques. "Mine de rien" parle des mineurs et du passé industriel sans trop de clichés. Les plans sous la neige amènent aussi un petit plus.

L'ambiance générale qui ressort du film. "Mine de rien" est un "feel good movie". On sourit, on se sent bien au milieu de cette bande de potes. On est parfois touchés, notamment quand "Mon vieux" de Daniel Guichard résonne dans la nuit autour d'un vieux manège. On en ressort un peu naïvement optimiste. 

La galerie de personnages. Le pote loser, la jeune cafetière sympathique, le miliant CGT qui "retient tout", la maman qui souffre de la maladie d'Alzheimer, les vieux mineurs nostalgiques... La galerie de portraits est plutôt crédible et attachante. Arnaud Ducret est excellent, Rufus égal à lui-même et Hélène Vincent, étonnante.
 

Ce que nous n'avons pas aimé


Le scénario cousu de fil blanc. Peu de surprises, beaucoup de rebondissements attendus et un déroulé un peu trop convenu. On s'attendait à voir plus de choses absentes de la bande-annonce...

Certains personnages sonnent faux. Les jumeaux d'Arnaud Ducret sont un peu caricaturaux, quelques figurants ne sont pas toujours crédibles, certaines répliques sont creuses et quelques scènes nuisent à la "crédibilité" de l'ensemble. On ne s'attendait pas un documentaire mais on est loin de Ken Loach quand même.

Le parc d'attractions, pas assez exploité. On ne le voit en fonctionnement que quelques minutes à la fin. Même s'il n'est qu'un prétexte, il aurait pu tenir plus longtemps dans le film. Et en plus, on peut presque penser que c'est une bonne idée, en vrai...

 
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