Meurtre de Lola. Un moment de recueillement prévu à Fouquereuil, dans le Pas-de-Calais

Un temps pour se recueillir, pour rendre hommage à Lola sera organisé à Fouquereuil ce vendredi 21 octobre à 17h30. C'est dans cette commune que réside la grand-mère paternelle de l'adolescente de 12 ans retrouvée sans vie dans une malle vendredi dernier à Paris.

Pas de discours, pas de rassemblement et aucune tentative de récupération politique.

Tel est le souhait des parents de Lola, comme l'assure le maire de la commune dans cette vidéo. Ainsi, ce vendredi 21 octobre à partir de 17h30, des messages de soutien pourront être déposés au foyer communal de Fouquereuil, rue de Fouquières, et un livre de condoléances pourra être signé.

Selon le maire de la commune, Gérard Ogiez, les parents ont accepté qu'un hommage soit rendu à leur fille mais souhaitent un moment de sobriété et dignité.

durée de la vidéo : 00h03mn16s
Gérard Ogiez, maire (SE) de Fouquereuil (Pas-de-Calais) ©France Télévisions Damien Deparnay, Bruno Espalieu

Après la découverte du corps sans vie d'une collégienne de 12 ans, Lola, dans une malle à Paris, vendredi soir, voici ce que l'on sait des faits pour lesquels une femme de 24 ans et un homme de 43 ans ont été mis en examen lundi et incarcérés.

Ce mardi, le président Emmanuel Macron a fait part de "toute sa solidarité et tout son soutien" aux parents de Lola, 12 ans, collégienne assassinée à Paris, qu'il a reçus à l'Elysée. 

Il leur a présenté ses condoléances et les a assurés de toute sa solidarité et de son soutien dans l'épreuve qu'ils traversent et qui nous bouleverse tous

a indiqué l'Elysée.

 La disparition

Vendredi après-midi, la mère de Lola signale au commissariat que sa fille n'est pas rentrée du collège Georges-Brassens, situé dans le 19e arrondissement, non loin de son domicile. "Gardien de la résidence dans laquelle sa famille réside, le père de l'enfant visionnait les images de vidéo-protection de l'immeuble", sur lesquelles il voyait "sa fille entrer dans le hall du bâtiment en même temps qu'une femme qu'il ne connaissait pas" vers 15H15, "puis cette même femme ressortir de l'immeuble vers 17H avec de lourds bagages", selon un communiqué de la procureure de Paris Laure Beccuau.

 La découverte 

Vers 23H15, un homme âgé de 42 ans découvrait le corps de l'enfant dans une caisse en plastique à roulettes déposée dans la cour intérieure de l'immeuble. Chargée de l'enquête, la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne identifie la principale suspecte Dahbia B., une marginale de nationalité algérienne en situation irrégulière en France. Sur les images, elle est vue "en train de manipuler la caisse" renfermant le corps de Lola. Elle est interpellée samedi matin à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Plusieurs autres personnes ayant été en contact avec elle le jour des faits sont également identifiés. 

 La cause du décès

Lola est morte asphyxiée, selon l'autopsie qui a révélé "de multiples autres lésions" sur le corps et au niveau du cou, mais pas "de lésion traumatique de la sphère sexuelle". "Un zéro et un 1 étaient inscrits en rouge sous chaque pied de la victime", selon le communiqué.

 Les déclarations de la suspecte

 Au cours de sa garde à vue, Dahbia B. a eu des "déclarations fluctuantes (...) oscillant entre reconnaissance et contestation des faits". Elle a reconnu avoir "entraîné la victime jusqu'à l'appartement de sa soeur, vivant dans le même immeuble que l'enfant, elle lui aurait imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort et elle aurait dissimulé le corps dans la caisse". Dans un document consulté, il est fait mention de la "facilité inouïe dans le passage à l'acte", "d'une telle extrémité" pour "un motif aussi vain". "Ca ne me fait ni chaud ni froid", a-t-elle répondu aux enquêteurs qui lui ont présenté des clichés du corps de Lola. "Moi aussi, je me suis fait violer et j'ai vu mes parents mourir devant moi".

Lors de ses dernières auditions, elle a contesté les faits, affirmant qu'il était "impossible qu'elle tue un enfant". Sa soeur l'a décrite comme "difficilement insérée" et a évoqué "des propos incohérents" de Dahbia B. lors de "réveils nocturnes le mois passé". La suspecte souffrirait de troubles psychiques, mais elle n'est pas connue des hôpitaux psychiatriques d'Ile-de-France, selon ce document.

Dahbia B. a été mise en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de viol, torture et actes de barbarie. Elle a été placée en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fresnes.

Le second suspect

Un homme de 43 ans a également été mis en examen pour recel de cadavre et placé sous contrôle judiciaire. Lors de sa garde à vue, "connaissance ancienne de la suspecte", il a reconnu l'avoir véhiculée "à sa demande" avec "deux valises et la caisse en plastique" depuis Paris jusqu'à son domicile à Asnières-sur-Seine, à la périphérie de la capitale. Après l'avoir accueillie chez lui "avec les valises et la caisse", il a appelé deux heures après "un chauffeur de VTC pour qu'elle retourne à Paris avec les valises et la caisse". 

Les autres gardes à vue

Outre Dahbia B. et cet homme, quatre autres personnes ont été placées en garde à vue. Il s'agit d'un homme à qui Dahbia B. aurait proposé "la vente d'éléments contenus dans la caisse" vendredi après-midi, un individu qui l'a hébergée la nuit des faits, la soeur de la suspecte et le SDF qui a découvert la boîte, détaille la procureure. Tous ont ensuite été relâchés sans poursuite. 

Avec AFP

L'actualité "Faits divers" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Hauts-de-France
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité