Un hommage national a été rendu ce lundi au 13 soldats français tués en opération au Mali. Ils ont été faits Chevaliers de la Légion d'honneur.
L'émotion est vive après la mort du capitaine Nicolas Mégard, l'un des 13 soldats français tués en opération au Mali lundi 25 novembre. Le militaire, mort à l'âge de 35 ans, a grandi dans le Pas-de-Calais, d'abord à Ardres puis à Calais.
Une cérémonie officielle était organisée aux Invalides à Paris ce lundi 2 décembre pour saluer leur mémoire. Dans une atmosphère lourde, le président Emmanuel Macron a salué "treize destins français" devant quelque 2.500 personnes, dont la familles de Nicolas Mégard, et plusieurs responsables politiques.
Nicolas MEGARD
— France Diplomatie?? (@francediplo) December 2, 2019
Benjamin GIREUD
Clément FRISONROCHE
Alex MORISSE
Pierre BOCKEL
Julien CARETTE
Romain SALLES DE SAINT PAUL
Romain CHOMEL DE JARNIEU
Alexandre PROTIN
Antoine SERRE
Valentin DUVAL
Jeremy LEUSIE
Andreï JOUK
Merci.
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Le chef de l'Etat a égrené un à un leurs noms et leurs parcours, le ton grave, soulignant le "courage" et les "qualités humaines" de ces hommes qui ont trouvé la mort dans la collision de deux hélicoptères lors d'une opération de combat, dans le nord-est du Mali.
"Je m'incline devant leur sacrifice", "ils sont morts pour nous tous", a déclaré Emmanuel Macron. "Ils sont morts en opération, pour la France, pour la protection des peuples du Sahel, pour la sécurité de leurs compatriotes et pour la liberté du monde, pour nous tous qui sommes là". Tous ont été faits Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
Hommages dans le Pas-de-Calais
Le lourd bilan humain de ce drame, qui laisse treize orphelins de père, a fait l'effet d'un électrochoc en France, dont l'armée n'avait pas subi de telles pertes depuis l'attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.
Ce lundi, une minute de silence a également été observée, dans l'intimité, au collège de l'Europe à Ardres où Nicolas Mégard a été scolarisé. "Un enfant généreux", s'est souvenu son instituteur. Le fils adoptif d'Ardres était arrivé dans le Pas-de-Calais à l'âge de 9 ans.
Un premier hommage avait été rendu au militaire vendredi soir, en présence de la famille du soldat à Ardres. "C'est une cause nationale, ils sont morts pas seulement pour leur village mais pour la France et pour l'Europe", a estimé un Ardrésien qui a assisté à la cérémonie.