Municipales : ces maires qui se sentent forcés de se représenter pour "sauver" leur commune

Emile Petit, maire (SE) depuis 37 ans, assure pourtnat qu'il voudrait raccrocher l'écharpe. Une vingtaine d'élus du Pas-de-Calais se trouvent dans le même cas.

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Landrethun-le-Nord, 1300 habitants... et un seul candidat au poste de maire. Émile Petit, à la tête de la commune depuis 37 ans, assure qu'aucun candidat n'a souhaiter se présenter aux élections municipales alors que lui souhaite raccrocher son écharpe de maire.

 

"Pas une vocation", mais un attachement


"Il faut trouver les personnes qui sont disponibles", souligne l'élu sans-étiquette. "C'est de la disponibilité : je le fais pour servir ma commune, parce que j'ai toujours aimé être proche des personnes. C'est pas une vocation, mais c'est un attachement au poste de maire."
 


Car en cas d'absence totale de candidat, la commune du Pas-de-Calais située à mi-chemin entre Calais et Boulogne-sur-Mer se retrouverait sous la tutelle de la préfecture du Pas-de-Calais. À terme, elle serait ensuite rattachée à une commune voisine.

 

"Notre engagement est de plus en plus exigeant"


Impensable, pour l'édile qui verrait les projets pour lesquels il s'est battu être condamnés. L'un de ses conseillers s'était pendant un temps porté candidat, avant de se rétracter. "Quand je vois les journées de notre maire, les journées qu'il passe entre l'intercommunalité et la commune de Landrethun, moi je voudrais réserver mes dernières années à ma famille !" glisse Hervé Marce.

Ce désamour pour la fonction de maire n'est pas nouveau, et il n'est pas non plus limité à Landrethun-le-Nord. Une vingtaine de maires du Pas-de-Calais sont dans la même situation qu'Émile Petit. "Notre engagement est de plus en plus exigeant", estime André Flajolet, président de l'Association des Maires du Pas-de-Calais. "Il porte de plus en plus de risques : juridiques, humains... Et beaucoup de difficultés financières font que nous n'avons pas les possibilités d'accomplir nos espérances."
 
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