Le marais de Saint-Omer reçoit le Conseil International de Coopération du programme Man And Biosphere de l'UNESCO. Classée en 2013, la Réserve du marais audomarois est la plus grande zone humide de la région et la douzième réserve biosphère française.
Durant une semaine à Paris s'est tenue la 31e session du Conseil international de coordination du programme sur L’Homme et la biosphère, au siège de l’UNESCO. A cette occasion, le Conseil désigne de nouvelles réserves : des espaces dans lesquels existe une relation forte entre le territoire et ses habitants.
Baptisé "l’Homme et la biosphère" ("Man And Biosphére"), ce programme scientifique intergouvernemental vise à réduire la perte de la biodiversité et d’en traiter les aspects écologiques, sociaux et économiques.
Les marais audomarois font partie des 14 réserves françaises classées UNESCO, au même titre que la Camargue, les Cévennes ou les Gorges du Gardon. Il existe 701 réserves de biosphère dans le monde, réparties dans 124 pays.
Cette distinction n'est pas seulement le classement en réserve naturelle d'une zone à protéger mais vise à améliorer les relations homme-nature au niveau mondial. Enny Sudarmanowati, présidente indonésienne de l'Institut of Science, fait partie de la délégation en visite à Saint-Omer. Elle rappelle que "chaque réserve est différente, mais que pouvoir toutes les visiter va nous permettre de trouver des solutions pour les préserver encore plus..."
120 personnes de 34 nationalités dans les marais audomarois
Les 34 membres de l’Organisation des Nations Unies ont donc souhaité visiter le marais audomarois, pour clôturer leur semaine de travail. Avec un tour en bacôve, bateau traditionnel à fond plat, pour naviguer au coeur de la plus grande zone humide de la région.
"Les marais audomarois, c'est un territoire très particulier avec des marais habités, cultivés et c'est grâce à ces valeurs que cette délégation de l'UNESCO est venue. Depuis 20 ans, on cherche à garantir la préservation dans le temps de l'homme et de la nature " explique Luc Barbier, chargé de mission au Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale.
L'homme au coeur d'une réserve naturelle
Le marais audomarois s’étend sur plus de 20 000 hectares et 15 communes. Avec une population permanente de 69 000 habitants, il abrite l’un des deux derniers jardins flottants de zones humides en France. Depuis le XVIIe siècle, les activités de maraîchage ont favorisé la création des paysages. Les jardins disposent d'un système d'irrigation crucial pour la gestion des inondations. C'est aussi un site très apprécié des touristes.
Principalement fait de roselières, de prés et de rivières, il abrite une végétation aquatique trés fleurie, sous-marine ou flottante. Un habitat favorable à de nombreux animaux. On y dénombre prés de 230 espéces d'oiseaux qui viennent s'y reproduire, se nourrir ou simplement s'y reposer.
Domaine de prédilection de la gorge bleue, de la rousserolle effarvatte et la rare, phragmite aquatique, la zone humide est également reconnue comme un lieu d'importance internationale par la Convention de Ramsar, organisme qui oeuvre à la protection des zones humides mondiales.