Salah Abdeslam pourrait être transféré au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil pendant la période de son procès en Belgique, selon nos confrères de BFMTV. Le terroriste ferait ainsi des allers-retours quotidiens entre le Pas-de-Calais et la Belgique.
Salah Abdeslam pourrait passer quelques jours au sein de la maison d'arrêt de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Nos confrères de BFMTV indiquent ce matin que le détenu le plus surveillé de France pourrait être transféré à Vendin-le-Vieil durant toute la durée de son procès en Belgique, auquel il a demandé à assister."On en entend parler effectivement, même si rien ne nous a été confirmé par l'administration", explique Julien Martin, délégué Force Ouvrière. "En soi, ce n'est pas impossible, mais il faut voir quelles conditions d'incarcération on va nous imposer."
Conditions de détention
Salah Abdeslam est en effet soumis à un régime d'incarcération extrèmement lourd en ce moment, à la prison de Fleury-Mérogis. Il est soumis à une vidéo-surveillance permanente et se trouve en isolement complet. "Actuellement, notre quartier d'isolement est complet, donc je ne vos pas bien comment on pourrait faire", poursuit Julien Martin.
Une dizaine de détenus y sont incarcérés en isolement total, pour d'anciens faits de terrorisme par exemple. Mais ils peuvent communiquer entre eux en parlant à la fenêtre. "Nous avons des détenus spécifiques, pour lesquels l'isolement est nécessaire et avec qui les surveillants sont équipés de tenues pare-coups. Certains ont de graves troubles du comportement", précise Julien Martin. "Mais si on nous demande des conditions similaires à celles de Fleury-Mérogis, c'est impossible."
Quel transport ?
L'agencement de la maison d'arrêt ne permettrait en effet pas de tenir Salah Abdeslam aussi loin des autres détenus qu'à Fleury-Mérogis. Néanmoins, la maison d'arrêt de Vendin-le-Vieil, récente, figure parmi les centres de détention les plus sécurisés de France. Avec près de 400 caméras et un nombre important de surveillants par rapport au nombre de détenus, la maison d'arrêt fait même figure de modèle.
Reste à voir la question du transport. Si Salah Abdeslam souhaite toujours assister à son procès en Belgique (à une centaine de kilomètres de Vendin-le-Vieil), des allers-retours quotidiens pourraient être organisés sous haute surveillance. D'après BFMTV, ce transport pourrait être assuré par des membres du GIGN, non sans risques. "A partir du moment où on va faire, ce qu’on appelle, une rupture de charge, c’est-à-dire que les véhicules belges vont s’arrêter, faire descendre le détenu, le faire monter dans un véhicule français et repartir, là il y a forcément un niveau de risque supplémentaire", explique à BFM Antony Couzian-Marchand, ancien commandant au GIGN.