Plusieurs associations sont opposées au projet, alors que la ville estime qu'il s'intègre bien au paysage et qu'il permettra de financer la rénovation de tout le front de mer.
"Le bureau du maire est toujours ouvert pour (...) recevoir les associations mécontentes. Ça se fera, pourquoi ? Parce que le Touquet en a besoin, l'attractivité montante du Touquet a besoin de retrouver la capacité hôtelière qu'elle avait il y a dix, vingt, trente ans", explique Denis Caloin, premier adjoint au maire du Touquet.
Président de l'Association de sauvegarde de la forêt et des dunes de la Côte d'Opale et de la défense de la qualité de la vie et de l'environnement (association SFD) Sylvain Gouz explique que l'actuel complexe Aqualud date des années 1980, une époque où il n'y avait pas de loi Littoral.
La loi Littoral dit "on ne doit pas construire à moins de 100 mètres du lieu où la mer arrive à marée haute". L'enjeu va être de déterminer où arrive la mer à marée haute !
Sylvain Gouz, association S.F.D.France 3 HDF
Cette loi dit "qu'on ne doit pas construire à moins de 100 mètres du lieu où la mer arrive à marée haute". Selon lui, "l'enjeu va être de déterminer où arrive la mer à marée haute". La mairie assure être dans les clous : l’intégralité du bâtiment se situe hors de la bande des 100 mètres, écrit-elle.
Mais Sylvain Gouz poursuit : "Ce bâtiment c'est une conception d'avant-hier, du siècle dernier, on ne bétonne plus aujourd'hui. Il y a peut-être des besoins hôteliers mais il y a bien d'autres endroits où les faire. Aujourd'hui, de la rue Saint-Jean (artère principale du Touquet qui mène au front de mer) on aperçoit la mer, avec ce projet, on verra un bâtiment de 10-12 mètres de hauteur, plus haut que l'Aqualud. Daniel Fasquelle (maire du Touquet) avait promis une piscine sur la plage. Là, elle sera toute petite au sein de ce complexe hôtelier".
Le permis de construire a été déposé en juin, la mairie espère que l'hôtel sera sorti de terre en 2024.