VIDEO. Quel est l'impact environnemental de l'Enduropale ?

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Quel est l'impact environnemental de l'Enduropale ? ©France Télévisions / Laurent Navez - Jean-Marc Vasco

Cette année, toutes compétitions confondues, quelque 2 500 motards participeront aux courses du week-end sur la plage du Touquet. Y a-t-il un impact sur l'environnement, sur le massif dunaire, la faune et la flore locales ? Immédiat, à long terme ? Eléments de réponse en vidéo.

La plage, les dunes avant le déferlement des motos. L'Enduropale se prépare à sa 47e édition dans un décor fragile : une longue histoire... Mais avec quel impact sur l'environnement ?

Pour tenter d'y répondre, Gaëtan Fleurquin, scrute le territoire toute l'année. Il est garde du littoral et responsable des milieux naturels pour la ville du Touquet. C'est lui qui met en place les protections en pied de dunes. Il rappelle que personne ne pourra piétiner le massif dunaire cette année encore, ni les oyats, ces "longues touffes d'herbes" aux racines importantes qui permettent de retenir le sable donc la dune. 

Depuis l'an dernier, le public est interdit dans les 220 hectares du massif dunaire. Il ne peut plus longer le circuit entre Stella et Le Touquet. Une mesure impopulaire mais essentielle aux yeux du naturaliste Pascal Desfossez. Pour le compte de la ville, il réalise les études d'impact de l'Enduropale. Pour lui, "l'idée est de faire en sorte que la dune ne soit pas érodée" pour la biodiversité et pour protéger le littoral. 

Protéger la dune, prévenir et limiter aussi l'impact de l'Enduropale sur les animaux ! Les courses se déroulent sur la plage, partie intégrante du parc naturel marin. Si, pour la première fois cette année, son conseil de gestion a rendu un avis favorable à l'unanimité, il émet néanmoins des recommandations en faveur, notamment de la faune : "la pointe nord du Touquet reste également sans spectateurs, pour que les mammifères marins, les oiseaux et autres animaux puissent se réfugier les jours de course", explique-t-on au parc naturel marin. 

Autre recommandation, un meilleur suivi des hydrocarbures. Le protocole de récupération des fuites d'huile et d'essence existe. Il doit être amélioré selon le conseil de gestion du parc. Un avis que partage l'association de défense de la forêt et des dunes au Touquet. Elle s'inquiète aussi des conséquences des travaux préparatoires sur la plage des milliers de tonnes de sable déplacées pour former le parcours de la course. "Le milieu naturel est complètement ratiboisé. Ce qui compte c'est que le sable résultant et beaucoup plus instable que le sable d'origine. Il se promène plus facilement et provoque la formation de baches d'eau", rapporte un membre de l'association. 

Les 24 heures du Mans ont calculé que 60% de leur impact carbone est constitué par les spectateurs. De même, la FFM assure que les gaz des motos lors des compétitions représentent seulement 3% de ses émissions carbone.

Denis Guérin, promoteur du championnat de France des sables

Phénomène naturel ou réelles conséquences de l'Enduro ? Là aussi, difficile de répondre sans données scientifiques précises. Ce que demandent les organisateurs et la ville pour tous les compartiments (laisse de mer, pied de dune, hydrocarbures, oiseaux, mammifères marins) d'études environnementales. "On a créé des protocoles qu'on est en train de faire valider par un conseil scientifique régional du parc naturel pour avoir un enduro qui soit le plus respectueux de la nature (...) Néanmoins je le répète aujourd'hui, en 47 ans d'enduro on voit qu'il n'y a pas d'impact sur l'espace naturel", estime Mathieu Greissier, directeur général des services pour la Ville du Touquet.  

Denis Guérin, promoteur du championnat de France de courses sur sable, rappelle également que depuis 10 ans, les études scientifiques menées permettent de tirer une conclusion. "Je ne dis pas que 2 500 participants n'ont aucun impact, mais en tout cas les études montrent qu'avant, pendant et après l'événement, il n 'y a pas d'incidence significative et durable". Quant à l'impact carbone ? L'intéressé prend deux exemples : "les 24 heures du Mans ont calculé que 60% de leur impact carbone est constitué par les spectateurs. De même, la FFM assure que les gaz des motos lors des compétitions représentent seulement 3% de ses émissions carbone. Non, le sport mécanique, n'est pas plus impactant que d'autres événements, mais oui, il faut faire nettement mieux pour protéger l'environnement".

L'Enduropale prêt à satisfaire à toutes les exigences environnementales, un engagement fort pour un enjeu de taille : réussir le virage écologique qui sauvera la course.

Rendez-vous samedi 4 février, on compte sur vous !

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