Toussaint : recrudescence du nombre de vols dans les cimetières, "on vole quelqu'un qui ne peut pas se défendre"

De plus en plus de vols sont constatés dans les cimetières de la région et plus précisément. Certaines communes ont renforcé la présence policière tandis que d'autres ont pris la décision d'installer des caméras de vidéosurveillance.

Les vols dans les cimetières sont en augmentation, en particulier durant la période de la Toussaint. A Vendin-lès-Béthune (Pas-de-Calais), par exemple, la maire Sylvie Meyfroidt fait ce constat-là depuis un bon moment. 

Pas plus tard que vendredi, "on a encore eu trois vols de potées, observe-t-elle. Les cimetières sont toujours un peu plus fleuris pendant la période de Toussaint qui, je pense, attirent les personnes qui n’ont pas ou peu de moyens pour payer des potées, donc ils se font 'un peu plaisir' pour faire plaisir à leur défunt". 

Des lieux de moins en moins sanctuarisés 

Les cimetières ne sont plus considérés selon elle comme la "zone sanctuarisée" qu'ils étaient auparavant. Au point qu'il faille une police intercommunale pour surveiller les lieux. Une présence renforcée "en patrouille pédestre autour et dans les cimetières" a été mise en place dans la commune "afin de rassurer les habitants mais également de lutter contre un phénomène qui se développe", explique Pierre-Emmanuel Gibson, président du SIVOM du Béthunois.

Car on n'y vole pas que des fleurs mais aussi des plaques en métaux. Il y a également "des gens démunis" qui viennent remplir "des bidons aux robinets de cimetières pour récupérer un peu d’eau potable parce qu’ils ne peuvent sans doute pas payer ces factures-là", précise-t-il. 

Ce qu'il qualifie de "petits larcins" ne sont "pas forcements importants en terme de valeur financière mais très importants en terme funéraire, d'attachement". Les gens "vivent ça comme une véritable profanation". Cette analyse est partagée par Sylvie Meyfroidt : "on sent l'amertume, la colère parce qu'ils se disent qu'on vole quelqu'un qui ne peut pas se défendre". 

La vidéosurveillance comme solution

A quelques kilomètres de là, la commune de Gosnay (Pas-de-Calais) semble avoir trouvé la solution : l'installation de caméras de surveillance. Elle ont permis de faire baisser le nombre de vols, voire à les faire totalement disparaître. 

"Ça fonctionne très bien, depuis trois ans on a pu voir baisser le niveau des vols et je pense que ça rassure aussi les personnes qui se rendent sur les tombes et qui viennent se recueillir près de leur défunt", souligne la maire Virginie Souilliart. 

Du côté de la commune de Vendin-lès-Béthune, l'option de la caméra de surveillance commence à être mise sur la table. "On l'avait mis dans nos engagements de campagne et on peut s'apercevoir que depuis le mois de juin, il y a quand même moins de vols", conclut Sylvie Meyfroidt. 

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