La mobilisation des jeunes pour le climat a repris ce vendredi à Lille.
Entre 1500 et 2000 étudiants, collégiens et lycéens ont marché pour le climat ce vendredi après-midi à Lille. Une première depuis la rentrée. Avec toujours des slogans chocs : "Et 1 et 2 et 3 degrés c'est un crime contre l'humanité", "On est plus chaud, on est plus chaud, on est plus chaud que le climat", "Nique pas ta mer, protège ta terre", "Ne nous regardez pas, rejoignez-nous"...
La marche a démarré à 14h sur la Grand' place pour finir vers 16h place Sébastopol.
C'est la 4ème fois que cette marche pour le climat organisée par "Youth for climate" a lieu à Lille. La 1ère avait eu lieu le 15 mars. Le mouvement s'inscrit dans le cadre des vendredi de grève mondiale pour le futur.
"C'est important, explique Théo Fornairon du collectif Youth for climate. On est en train d'atteindre un point de non-retour. Dans le dernier rapport du CNRS, il est dit que le réchauffement serait de plus de 7°C en 2100 alors qu'avant, c'était 5°C. Donc on continue parce qu'on n'a pas eu ce qu'on voulait en fait. On veut complètement changer le système et aller vers un modèle beaucoup plus respectueux de l'environnement. Fini le suproductivisme !"
Une autre marche pour le climat et la justice sociale est organisée ce samedi de 14h à 18h.
Manifestation mondiale
Des centaines de milliers de jeunes manifestent vendredi à travers le monde pour ce qui s'annonce comme la plus grande mobilisation jamais organisée pour appeler les adultes à agir contre la catastrophe climatique. Cette journée doit donner à New York le coup d'envoi de deux semaines d'actions, avec notamment samedi le premier sommet de la jeunesse sur le climat organisé par l'ONU. Outre Greta Thunberg, 500 jeunes sud-américains, européens,asiatiques et africains y sont attendus.
Et vendredi 27 septembre, pendant l'Assemblée générale de l'ONU, aura lieu une autre grève mondiale coordonnée. Le sommet spécial climat lundi à l'ONU doit réunir une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel.
A quelques exceptions notables, comme le président américain Donald Trump ou son homologue brésilien Jair Bolsonaro, nombre de dirigeants internationaux souscrivent à l'idée d'une urgence climatique. Mais ils sont attendus sur les détails concrets de leurs plans climatiques.
Pour avoir une chance de stopper le réchauffement du globe à +1,5°C (par rapport au XIXe siècle), il faudrait que le monde soit neutre en carbone en 2050, selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l'ONU.