L'affaire avait suscité l'émoi à Méru, dans l'Oise. En septembre 2012, un jeune homme avait été aspergé d'essence puis grièvement brûlé dans une station service. Les Assises de l'Oise avait condamné son agresseur à 20 ans de réclusion. L'homme a fait appel, et est rejugé, à Laon.
Reconnu coupable il y un an, d'avoir aspergé d'essence puis enflammé une connaissance, Mohamed Oussou était rejugé à partir d'aujourd'hui à Laon par la Cour d'assises de l'Aisne. Il n'a pas contesté son implication en première instance, mais le briquet qu'il tenait en main se serait allumé accidentellement. Une version qu'il maintien pour ce nouveau procès.
Si la première audience n'a pas permis d'éclaircir les motivations de ce geste, le nouveau procès permettra peut-être d'en savoir davantage. Au travers de sa déposition, un témoin laisse transparaitre le trafic de drogue qui gangrène "le quartier" comme il le qualifie à Méru.
L'avocat général met les pieds dans le plat : "Est-ce que cette affaire est liée au trafic de stupéfiants". "Je ne sais pas, je ne suis pas au courant. L'accusé s'était déjà pris la tête avec la victime. C'est des histoires banales de cité". Une mise en cause de la victime que son avocate juge de circonstances.
La Cour d'Assise se donne trois jours pour faire avancer la vérité... Mais il est à craindre que la justice reste une nouvelle fois sur sa faim.