Jérôme Lavrilleux pourrait être exclu du parti selon le bureau politique de l'UMP

Hier mardi 24 juin, le bureau politique (BP) de l'UMP,  a sans surprise décidé d'entamer une procédure pouvant conduire à l'exclusion de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé quand il présidait l'UMP.

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En attendant, Jérôme Lavrilleux, élu le 25 mai député européen, est suspendu du parti. Le BP a voté à main levée. Sur une trentaine de présents (sur la cinquantaine que compte le BP), une dizaine environ s'est abstenue, dont Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, Claude Goasguen, Brice Hortefeux, Nadine Morano, Geoffroy Didier.

Michèle Tabarot, ex-secrétaire générale, a été la seule à voter contre. "On a le sentiment que certains ont envie de régler des comptes de façon précipitée", a-t-elle affirmé à l'AFP. M. Copé est parti avant le vote. Avant son départ, il a pris la défense de Jérôme

Lavrilleux, rappelant la présomption d'innocence et demandant que son ancien directeur de cabinet ne soit pas exclu. La procédure lancée contre M. Lavrilleux se fera en plusieurs étapes, selon l'UMP. Le BP va créer une "commission spéciale", composée de trois membres désignés en son sein, qui instruira la demande de sanction. Après l'en avoir informé, elle convoquera M. Lavrilleux et celui-ci pourra "être entendu et présenter ses observations". Puis la commission remettra ses conclusions au BP. Sur la base de ce rapport, le BP décidera soit de mettre fin à la procédure engagée, de suspendre M. Lavrilleux pour un temps déterminé ou de l'exclure définitivement du parti. L'intéressé aura sept jours pour se tourner vers la Commission des Recours de l'Union. C'est cette dernière qui décidera en dernier ressort.
 
Jérôme Lavrilleux avait affirmé le 23 juin qu'il était "prêt à aller jusqu'au bout" pour se défendre, "y compris devant la justice". "Je ne démissionnerai pas de l'UMP", avait-il dit, ajoutant que, s'il devait être exclu, "cela s'appellerait fouler aux pieds la présomption d'innocence". Il a reconnu à plusieurs reprises devant la presse avoir couvert un montage financier illicite, l'affaire Bygmalion concernant selon lui les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, maquillés parce qu'ils avaient explosé. Il l'a répété pendant sa garde à vue le 17 juin.
          
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