Dans un contexte d'état d'urgence et après les attentats de Nice et de Saint-Etienne du Rouvray, le président Hollande a annoncé la formation d'une garde nationale, avec le renfort de réservistes. Ceux-ci sont formés notamment dans l'Aisne, au camp de Sissonne, une formation express mais nécessaire.
Ils ont une vingtaine d'années et ils viennent de valider leur formation. Après trois semaines de formation intense au camp de Sissonne, dans l'Aisne, les voilà intégrés à la réserve opérationnelle.
Qu'est-ce que la "réserve opérationnelle" ?
Après l'appel du président François Hollande à constituer une garde nationale, les réservistes opérationnels se savent attendus sur le terrain. Ils interviennent auprès ou en remplacement des forces de l’ordre et des militaires. Ils sont constitués de volontaires (femmes ou hommes issus de la société civile ou de l’armée) et de militaires partis de l’armée depuis moins de cinq ans (durée pendant laquelle tout militaire est soumis à l’obligation de disponibilité).Au camp de Sissonne, ils ont appris le maniement des armes, le combat rapproché, tout ce qu'un soldat doit maîtriser. Ils savent que ce ne sont que des rudiments mais ils apprendront le reste plus tard sur le terrain.
Pour beaucoup, c'est un premier pas vers une carrière militaire.
Sur une centaine de volontaires, 82 sont prêts aujourd'hui à intégrer les rangs de la garde nationale.
reportage de Pierre-Guillaume Creignou, Eric Henry et Mathieu Krim avec Amandine Dolay, réserviste ; Roselyne Dolay, mère d'Amandine ; Rémi Fournet, réserviste ; Jérôme Tabaries, directeur de stage de la formation, gendarmerie ; Jean-Thierry Daumont, général de brigade, gendarmerie