Soissons : la ville fait appel dans l'affaire qui l'oppose à Citelum

Condamnée à payer 2,5 millions d'euros par la Cour administrative d'Amiens en juillet dernier, la ville de Soissons fait aujourd'hui appel. Retour sur une affaire d'anomalies contractuelles et de conflits d'intérêts...

Alain Crémont, maire de Soissons, veut être remboursé des 2,5 millions d'euros que la ville a dû débourser suite à la décision du Tribunal administratif en juillet dernier. "Le jugement a été globalement favorable à la ville", explique le maire dans un communiqué. En effet, la société Citelum avait demandé, en première instance, 7 millions d'euros d'indemnités. Le maire estime toutefois que ce qu'elle a dû payer n'était pas justifié.

Une affaire de contrat attribué à tord

Cette affaire avait débuté en 2000, lorsque la municipalité de Soissons a décidé de rénover son éclairage public. En 2007, l'entreprise Citelum décroche le contrat et effectue la rénovation pour les feux de signalisation, les illuminations de Noël et les lampadaires. Trois ans plus tard, un diagnostic révèle des insuffisances dans l'éclairage... En janvier 2013, c'est la Chambre Régionale des Comptes qui démontre que le partenariat noué est en fait très défavorable à la ville. Suite à ce rapport, la nouvelle municipalité rompt le contrat. 

Une affaire de conflit d'intérêts ?

Dès lors, une enquête est ouverte pour "favoritisme et recel de favoritisme". Un des membres du cabinet qui s'occupait du cahier des charges - et qui a ainsi choisi Citelum - serait un ancien directeur de l'entreprise en question. Pire, le maire UMP (actuel LR) de l'époque, Edith Errasti, aurait été alarmé par son directeur des services.


Soissons : enquête judiciaire sur la rénovation de l'éclairage de Soissons
En avril 2014, la Cour régionale des Comptes souligne des manquements et anomalies dans le contrat en question. A ce moment de l'affaire, Mme Errasti défend un "travail sérieux et honnête". L'affaire, entre les mains de la section financière de la PJ de Creil, fait son chemin. 

Puis, la société Citelum attaque finalement la ville en justice et réclame 7 millions d'euros en guise de dédommagement. Le Tribunal administratif d'Amiens condamne la mairie à payer 2,5 millions d'euros à l'entreprise. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité