Du 21 au 23 juin 2019, des brasseurs des Hauts-de-France ouvrent leurs portes pour une nouvelle édition de la Moisson des brasseurs. En Picardie, trois professionnels invitent le grand public à découvrir l'univers de la bière.
Des microbrasseries artisanales des Hauts-de-France ouvriront leurs portes au grand public du 21 au 23 juin, dans le cadre de la 9e édition de la Moisson des brasseurs. C'est l'occasion de découvrir la bière et ses matières premières, sa fabication et bien sûr sa dégustation, en visitant 70 brasseries de toutes les régions de France - dont 14 en Nord-Pas-de-Calais et 3 en Picardie - ouvrent leurs portes au public pour mieux faire connaissance avec un métier en plein essor.
Partager sa passion d'un métier en plein essor
De la recette à base d'orge et de houblon à la conception du malt et de la fermentation, chaque brasseur aura à coeur de faire partager son métier. Dans les Hauts-de-France, on observe un véritable regain d'intérêt pour la bière artisanale. Notre région est l’une des plus grandes pourvoyeuses de bières en France, dont la fabrication repose sur des savoirs ancestraux. Au début du XXe siècle, elle comptait près de 2 000 établissements.
Aujourd'hui l'univers brassicole attire les investiteurs dans la région.
En 2018, 190 millions d’euros d’investissements ont été consacrés (contre 131 millions en 2017) à de nouvelles installations de production et à des agrandissements de sites. Cet endettement record est à la fois un signe de confiance en l’avenir du secteur, mais aussi une prise de risque très importante qui expose les brasseries françaises.
Les bières régionales séduisent aujourd’hui de nouveaux publics, notamment féminin, et elles s’invitent dans les cuisines des grands chefs.
Les brasseurs picards ouvrent leurs portes au public
Julien Labesse a créé la brasserie Ambiani à Amiens en 2018. Il fabrique aujourd'hui cinq bières locales et artisanales qui possèdent chacune une thématique historique, culturelle ou liée au patrimoine amiénois. Elle sont toutes élaborées à base de malt d'orge des Hauts-de-France.
Dans une autre vie, Julien Labesse a été ingénieur pour une importante entreprise française parapétrolière, mais le plaisir pour ce métier s'est estompé au fil des ans. Il s'est lancé dans la brasserie après avoir découvert la fabrication de la bière maison aux État-Unis où il a résidé il y a quelques années. "On fait ça par passion. Ces portes ouvertes sont l'occasion de montrer aux consommateurs l'univers brassicole, souligne Julien Labesse, qui a accueilli une centaine de personnes sur les trois jours lors de la précédente édition de la Moisson des brasseurs. "J'attends autant de gens pour cette deuxième édition, qui est un moment de partage de ce savoir-faire millénaire".
La Brasserie Les 3 Loups à Trélou-sur-Marne (Aisne), et la Brasserie Félicité à Montagny-Sainte-Félicité (Oise) participent également à cet évènement.
Le marché de la bière en quelques chiffres
En 2018, le marché de la bière a confirmé son dynamisme, mais la filière de la brasserie française reste fragile. La consommation française est de 33 litres par an par habitant, ce qui place toujours l'Hexagone au rang d’avant dernier pays consommateur de l’Union Européenne.
La forte progression du marché des bières sans alcool. Leur part de marché s’élève désormais à 5,5 % du marché total, soit environ 2 litres par an par habitant. La filière a recruté près de 18,8% des emplois de l'agro-alimentaire en 2018, ce qui représente près de 600 nouveaux emplois créés au cours de l’année. Désormais, on compte plus de 1 600 établissements (contre 1 100 en 2018) pour un total de 7 094 emplois directs. Il s’agit principalement de TPE et de PME (99%) réparties sur tout le territoire.
L’activité s’avère plus importante dans les régions de production historiques de la bière : au nord et à l’est du pays, mais également en région Auvergne-Rhône-Alpes, première région en nombre de sites de production.
- Grand Est : 24%
- Hauts-de-France : 19%
- Île-de-France : 21%
- Auvergne-Rhône-Alpes : 10%