Depuis le 6 juin, l'eau du robinet est interdite à la consommation dans 13 communes de l’Oise. Dans un courrier adressé aux habitants, l'Agence Régionale de Santé annonce que les prélèvements réalisés le 3 juin ont révélé la présence de "42 entérocoques intestinaux".
Les 13 communes concernées sont:
- Ivry-le-Temple;
- Fresnes-Léguillon ;
- Fay-les-Etangs
- Fleury;
- Hénonville;
- Loconville;
- Monts;
- Monneville;
- Neuville-Bosc;
- Senots;
- Tourly;
- Liancourt-Saint-Pierre;
- Lavilletertre.
2 litres/jour et par personne
Les habitants de ces 13 communes ont été prévenus un par un lundi en fin d'après-midi par un coup de téléphone de Véolia. L'opérateur de distribution d'eau dans le secteur les a avertis que l'eau courante n'était pas potable et ne devait pas être consommée.Les particuliers ont été informés qu'une distribution de bouteilles d'eau allait être organisée dans les communes de Fleury, Hénonville et Liancourt-St-Pierre: ils ont droit à 2 litres par jour et par personne. Mais aucune explication n'a été donnée sur les raisons de la non-potabilité de l'eau du robinet.
Tout juste leur a-t-on dit qu'elle n'était utilisable que pour la toilette, la douche et les WC.
Impropre pour faire la cuisine, des boissons chaudes, des glaçons et pour se brosser les dents
Ce n'est que le lendemain que les municipalités concernées ont transmis à leurs administrés un courrier venant de l'Agence Régionale de Santé dans lequel la présence d'entérocoques dans l'eau est révélée:
Pas de date de rétablissement
Tous les jours depuis maintenant 4 jours, les habitants de ces 13 communes de l'Oise reçoivent un message téléphonique automatique de Véolia les informant de la reconduite de la distribution de bouteilles d'eau. Une distribution toujours organisée en fin d'après-midi pour les particuliers et le matin pour les usines et les écoles. Pour le moment, personne ne sait quand l'eau courante sera à nouveau potable. Des analyses sont toujours en cours pour déterminer l'origine de cette contamination.
Les entérocoques intestinaux
Il s'agit de micro-organismes vivants dans les matières fécales. Ils sont plus résistants que les coliformes, on les utilise comme indicateur de pollution en faisant le rapport entre letaux d’entérocoques et de coliformes qui permet de cerner si la pollution est d’origine humaine ou animale.
Leur présence dans l'eau potable peut provenir de matières fécales dans l'eau, d'une infiltration d’eau de surface dans le puit via une fissure ou d'une fuite depuis une installation septique. Elle peut entraîner des toxi-infections alimentaires de type gastro-entérite, diarrhée ou nausée.