Des agents de la Guardia Civil espagnole et de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ont découvert une cache d'armes appartenant à l'organisation ETA, à Carlepont, dans l'Oise.
Selon des informations révélées par l'agence de presse espagnole EFE, un arsenal pouvant appartenir à l'organisation indépendantiste ETA a été trouvé sur la commune de Carlepont, dans l'Oise.
En tout, ce sont une "centaine d'armes de poing" qui ont été découvertes lors de l'opération de la police judiciaire et de la sous-direction antiterroriste (Sdat), selon une de ces sources. Il est également question de trois missiles en parfait état de marche. Cette découverte a été réalisée grâce "à un long travail d'enquête" mené conjointement par les polices espagnole et française, a précisé une source proche du dossier.
Le quotidien La Vanguardia, qui cite une source antiterroriste, avance que cet arsenal aurait probablement du servir à négocier avec les gouvernements français et espagnols.
Quelle signification politique ?
Cette découverte pourrait bien avoir des conséquences fortes sur le plan géopolitique. En effet, l'organisation séparatiste basque a déclaré la fin de la lutte armée en octobre 2011. Or si cette cache d'arme est récente, elle remet ces déclarations en question.
L'ETA est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans. Fondée en 1959, elle a renoncé à la lutte armée mais refuse de rendre les armes et de se dissoudre, comme l'exigent Madrid et Paris.
En 2015, une opération nommée "Pardines" avait permis l'arrestation de deux membres du comité exécutif d’ETA, David Pla et Iratxe Sorzabal. L'opération s'était déroulée à Saint-Etienne-de-Baïgorry, dans les Pyrénées-Atlantiques, en collaboration avec la DGSI.