Déchets toxiques à Lagny-le-Sec (Oise) : un site non-sécurisé malgré "plusieurs mois d'enquête"

Après "plusieurs mois d'enquête préliminaire", la préfecture de Seine-et-Marne a saisi, mardi 30 décembre, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) "afin de mettre en sécurité le site" de Lagny-le-Sec (Oise), où une tonne de déchets toxiques sont illégalement stockés.

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Les riverains l'ont appris tout récemment : une tonne de déchets toxiques sont entreposés dans un hangar agricole de Lagny-le-Sec, dans l'Oise. Pourtant l'Etat et la justice ont pris en charge ce dossier depuis longtemps...

Ce mardi 30 décembre, la procureure de Senlis révèle que l'enquête préliminaire est ouverte "depuis plusieurs mois".

Amélie Cladière indique dans le même temps que la préfecture de Seine-et-Marne (département également concerné puisque 2.000 à 3.000 m3 de déchets dangereux sont entreposés par la même société à Vaudoy-en-Brie) vient tout juste de saisir l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) "afin de mettre en sécurité le site, de caractériser et d'évacuer les déchets dans les bonnes filières d'élimination". Les travaux devraient durer maximum huit mois.

Aucun signe d'activité sur le site


La procureure précise tout de même que trois tonnes d'ammonitrate, un engrais pouvant servir à la fabrication de bombes et en cause dans l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001, ont été évacuées au mois d'octobre.

Le site de Lagny-le-Sec dans l'Oise, repéré à l'été 2014, ne donne plus de signe d'activité, a rapporté de son côté Stéphane Choquet, chef de l'unité territoriale de l'Oise de la Dreal (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement).

Un arrêté de mise en demeure a été signé par le préfet de l'Oise le 10 novembre, qui donne un délai de trois mois à Siadis pour soit cesser son activité et remettre le site en état, soit régulariser son activité.

En parallèle, la préfecture prépare un projet d'arrêté de suspension des activités à Lagny-le-Sec et de mesures conservatoires destinées à gérer le site, a expliqué M. Choquet.

Si la situation n'évoluait pas d'ici février, "on passerait à un niveau de sanctions supérieures, notamment le prélèvement des sommes nécessaires à l'élimination des déchets et la remise en état", a-t-il précisé.

Environ 5 tonnes de déchets se trouvent sur le site de Lagny-le-Sec "dans un bâtiment, sur une dalle étanche, entourés de murs coupe-feu qui montent à une dizaine de mètres". Une configuration qui permet d'attendre que Siadis respecte la réglementation, a souligné Stéphane Choquet.

Aucune garde à vue


L'enquête préliminaire, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement, porte sur la société prestataire du traitement des déchets ainsi que sur les sociétés dont les déchets sont originaires. Elle doit permettre de déterminer les responsabilités. Parmi les sociétés visées par cette enquête se trouve Siadis, basée en région parisienne et spécialiste de la collecte et du recyclage des déchets industriels dangereux.

Des auditions et des investigations techniques ont été effectuées dans le cadre de l'enquête. Aucune garde à vue n'a été signifiée.

"On est quasiment au bout de la première phase d'investigation", a déclaré Mme Cladière. L'une des évolutions possibles serait l'ouverture d'une information judiciaire.
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