Ce qui devait être une affaire significative des violences à l'encontre de la police s'est transformée en un cas de tentative de fraude à l'assurance et s'est soldée par la mise en examen de l'un d'eux.
Pendant les jours et nuits de violence qui ont suivi l'arrestation violente de Théo à Aulnay-sous-Bois, plusieurs communes de la banlieue parisienne se sont embrasées. A ce moment, cinq voitures personnelles de policiers sont incendiées dans l'Aisne et l'Oise : à Sainte-Geneviève, Lachapelle-Sainte-Pierre, à Soissons et à proximité de Compiègne.
Deux collègues du commissariat de Sarcelles
La piste criminelle est d'abord évoquée : il s'agirait de violences envers les forces de l'ordre. L'enquête ouverte par la section de recherches d'Amiens et à la police judiciaire de Lille va révéler une toute autre histoire, du moins pour deux des véhicules incendiés, qui appartenaient à deux policiers du commissariat de Sarcelles (Val-d'Oise).Dans la nuit du 13 au 14 février, la Mercedes d'un policier est incendiée à Sainte-Geneviève (Oise). Plus tard dans la nuit, la Citroën d'un autre policier qui prend feu à Lachapelle-Saint-Pierre (Oise). C'est grâce à ce fonctionnaire, âgé de 40 ans, que l'enquête bascule. Il fait une tentative de suicide et laisse une lettre, dans laquelle il explique être à l'origine de l'incendie. Il est placé en garde à vue et raconte aux enquêteurs que son collègue aussi n'est pas étranger au feu de sa Mercedes. Il est interpellé dans la foulée.
Les deux continuent d'affirmer qu'ils ne se sont pas concertés avant les faits. Le premier, qui a tenté de se suicider, s'est rendu au centre hospitalier de Clermont. Et le second a été mis en examen avec sa femme pour "tentative d'escroquerie, dénonciation d'un délit imaginaire et mise en danger d'autrui". L'IGPN, la police des polices, a été saisie. En revanche, les incendies des 3 autres voitures la semaine du 13 février sont bien des actes malveillants.