Trois fils, venus du Connecticut et de Floride, viennent ce jeudi, rencontrer les familles de ceux qui ont sauvé leur père, le sergent Léonard F. Bergeron, mitrailleur à bord d'un avion de l'US Army Air Force, abattu le 11 février 1944, près de Clermont, dans l'Oise.
Le 11 février 1944, un avion de l'US Army Air Force (armée de l'air américaine) est abattu au-dessus de l'Oise, à Wavignies précisément. L'avion s'écrase à Camprémy.
Sur les dix membres d'équipage, trois sont faits prisonniers, un ne sera jamais retrouvé, les six autres sont recueillis par la population, dont le sergent Léonard F. Bergeron.
Le militaire américain s'est posé en parachute à Litz. Il sera avec deux de ses équipiers, abrité par des ouvriers agricoles dans une ferme du hameau de Wariville.
Ce jeudi, les trois fils de l'aviateur viennent à la rencontre des familles de ceux qui l'ont aidé à se cacher. L'Association des Sauveteurs d'Aviateurs Alliés (ASAA) de l'Oise va les aider à retracer le parcours en France de leur père.
De la France à l'Angleterre
Pierre Pouly, entrepreneur de battage, les emmène dans un premier temps, chez lui à Agnetz. Son ami, le Dr Bouchart, alors maire de Clermont, vient les chercher à son tour et les conduit chez Odette Sauvage et Gaston Legrand, deux figures locales de la Résistance.Une semaine plus tard, ils sont amenés dans la Famille Fleury, qui fait aussi partie du réseau. Ils sont ensuite répartis dans différentes familles.
Le sergent Bergeron passera par Creil, Chantilly et Montataire avant de quitter la France, le 20 mars 1944 pour l'Angleterre grâce au réseau d'évasion Shelburn, depuis la Bretagne.
L'aviateur américain n'a depuis jamais perdu le contact avec les familles qui lui ont sauvé la vie.
En 1972, il était revenu sur les lieux, pour leurs témoigner sa reconnaissance. Le sergent Bergeron est décédé en 1991.
Cette année ce sont ses fils qui marchent sur ses traces et rencontrent les descendants des familles françaises.