Le secrétaire général des Républicains et député de l'Oise, Eric Woerth, rejette l'idée de Jean-Pierre Raffarin d'un "pacte républicain contre le chômage", estimant que les Français n'attendent pas "l'union nationale", mais des résultats.
La proposition de l'ancien Premier ministre d'"un pacte républicain contre le chômage" pour éviter une victoire du FN en 2017 a reçu le soutien de Manuel Valls et aussi du président du Medef Pierre Gattaz. "C'est une mauvaise approche", juge pour sa part Eric Woerth dans un entretien mardi au quotidien Les Echos.
"Nous ne sommes pas là pour endosser les échecs de François Hollande et notamment celui de sa politique économique et sociale", développe-t-il.
"Les Français attendent des résultats"
Il estime que Pierre Gattaz "parle du point de vue de l'entreprise, pas du point de vue de la démocratie". "Ce qu'attendent les Français, ce n'est pas l'union nationale, ce sont des résultats", assure-t-il. "Nous ne sommes pas la roue de secours de François Hollande. La bonne réponse, c'est une opposition crédible, efficace, qui incarne l'alternance". "S'il n'y a plus de majorité et d'opposition, il n'y a plus de démocratie", estime encore Eric Woerth. "L'union nationale est un mirage que l'on ressort dans les périodes difficiles. François Hollande ne veut pas l'union nationale, il veut l'union autour de lui pour être réélu en 2017".
Interrogé sur le projet de réforme constitutionnelle, le député de l'Oise suggère de "créer un deuxième volet", un volet "économique". "Nous pourrions par exemple supprimer le principe de précaution et le remplacer par celui d'innovation (...)".