Pour réussir son parcours vers l'emploi, on parle de plus en plus de l'alternance. L'Etudiant organisait ce samedi, son troisième salon de l'alternance et de l'apprentissage à Amiens.
"L'alternance concerne beaucoup d'étudiants puisqu'aujourd'hui la région peut afficher 33 000 contrats signés", se rejouit Prune Richmond, PDG de La Voix-L'Etudiant. Forte de ce constat, la région espère ainsi développer cette formule pour atteindre 50 000 contrats d'ici 2020.Mais au-delà du chiffre, encore faut-il convaincre les jeunes que cette formation devient de plus en plus une filière d'excellence.
Des inconvénients
Si la formule séduit, des aspects négatifs persistent. La première difficulté pour le jeune est de trouver son entreprise.Il faut aussi concilier les études et la vie professionnelle. Là encore, ce n'est pas donné à tout le monde et le jeune peut se sentir écartelé entre les deux.
Enfin, troisième handicap, être en alternance, c'est être sur deux sites. Or ils peuvent être quelques fois éloignés. L'entreprise ne se situe pas juste à côté du centre de formation.
Des avantages
Malgré ces aléas, beaucoup d'avantages rendent la formule attractive, à commencer par l'idée de concilier la pédagogie et tout ce qui concerne la pratique. On apprend à l'école, on applique dans l'entreprise.La formation est gratuite, ce qui est important à l'heure où de plus en plus de formations sont payantes.
L'apprenti est salarié de l'entreprise. Non seulement, le jeune gagne sa vie mais il conserve le statut d'étudiant.
Par ailleurs, l'alternance casse les codes habituels de la formation. Peu importe à quel niveau, on se situe, on est apprenti. Du CAP au diplôme d'ingénieur ou des grandes écoles de commerce, on peut faire de l'apprentissage.