Nous vous avions parlé du refus de la demande d'asile d'Ariane, une jeune lycéenne originaire du Congo Kinshasa. Torturée en prison pour des raisons politiques, elle a du fuir son pays pour venir jusqu'à Amiens. Aujourd'hui, c'est Philippe Faucon, réalisateur, qui défend sa demande d'asile.
Un soutien de plus, pour défendre l'asile d'une jeune fille à l'histoire terrible. Nous vous avions parlé de la jeune Ariane, scolarisée au lycée professionnel Romain Rolland d'Amiens. Eleve brillante, elle a du fuire le Congo où elle a été torturée à cause de l'engagement politique de son père, assassiné. Pour s'enfuire et arriver jusqu'en France, elle décide alors d'utiliser des papiers angolais. C'est ça qui lui sera repproché lors de sa demande d'asile, refusée.
Aujourd'hui, les pouvoirs publics ont décidé de la placer dans un centre de rétention en attendant son renvoi vers l'Angola, pays avec lequel elle n'a pourtant aucune attache. Mi-septembre, nombre de ses camarades et enseignants s'étaient réunis pour la soutenir, mais cela n'a pas suffi.
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Un soutien de taille
Aujourd'hui, c'est le réalisateur Philippe Faucon qui a décidé de la soutenir en envoyant directement une lettre au Préfet de la Somme. Il explique à nouveau, dans cette lettre, le "caractère dramatique de la situation de cette jeune fille, qui dans une attitude exclusivement de survie, a utilisé une identité qui n'était pas la sienne pour fuir le Congo, où elle avait subi de graves sévices physiques, attestés en France par les médecins de l’unité médico-judiciaire du CHU de Picardie."
César du meilleur film français 2016 et président du jury de l’édition 2016 du Festival International du Film de Amiens Métropole, le réalisateur espère faire entendre raison à celui qui pourrait lui accorder un titre de séjour. "Jusqu'à sa mise en rétention, malgré les séquelles physiques et le traumatisme psychologique qui peuvent cycliquement la rendre suicidaire, Ariane a eu une scolarité exemplaire, au Lycée Professionnel Romain Rolland où elle est en classe de première de bac professionnel (section Gestion Administration). Son opiniâtreté, son entêtement à s'accrocher, lui ont valu le soutien de tous ses camarades et professeurs, et sont les garanties de sa capacité à trouver sa place au sein de notre société."
Pourtant cette lettre, envoyée le 22 novembre dernier, n'a toujorus pas reçu de réponse...
Scandaleux pour les militants du réseau Education Sans Frontières, qui continuent à suivre le parcours de la jeune fille et à interpeller les pouvoirs publics.
Le 14 décembre, ils ont rencontré le directeur de cabinet du Préfet de la Somme et lui ont remis une pétition rassemblant plus de 2000 signatures en faveur de la jeune fille...