Dans un tract distribué ce mercredi 15 avril, la CFTC Whirlpool Amiens s'inquiète sur la pérennité des 300 emplois sur le site picard. Le directeur leur répond.
Amiens ne fait pas doublon avec le site anglais
Raphaël Delrue est directeur des sites d'Amiens et de l'usine Indesit en Grande-Bretagne, racheté par le groupe américain fin 2014. Dans son tract, la CFTC Whirlpool Amiens dénonce un doublon avec Amiens, qui était auparavant le seul site européen à fabriquer du sèche-linge Whirlpool. "C’est pas un doublon, ils produisent d’autres sèche-linge, des gammes Indesit, avec des positionnements de marque différents", défend le dirigeant.
"Il y a pas mal de synergies à faire, des composants et fournisseurs pourraient être communs, permettrait de réduire les prix. A mon niveau ce sera ça la stratégie : réduire les coûts, pas les emplois."
Les opérations au niveau européen ne sont pas encore connues
Raphaël Delrue reconnaît que le groupe Whirlpool réalise en ce moment des études pour comprendre quelles plates-formes, sur les six en Europe, sont les plus compétitives, et voir s’il y aura des regroupements à opérer ou des nouvelles qui seront lancées.
"Le groupe fera certainement des opérations de rationalisation pour lesquelles je ne suis pas informé", explique-t-il.
Il faut être plus compétitif
"Je comprends les inquiétudes, maintenant il faut se concentrer sur le positif avec l’augmentation de nos ventes", affirme Raphaël Delrue. Pour lui les chiffres sont bons mais il faut encore faire mieux :
"Au premier trimestre 2015, on a vendu le double de ce qu’on a fait l’an dernier. 365.000 produits l’an dernier, le plan actuel est à 510.000."
Son passif en Suède
Raphaël Delrue est l'ancien directeur du site d'Amiens. Il avait été muté en 2011 mais il est revenu il y a moins de deux mois à son poste après avoir fermé une usine, en Suède. Face aux critiques des syndicats sur son passé, il répond :
"En Suède on a beaucoup amélioré les résultats mais le groupe a pris des décisions drastiques pour rationaliser son outil. Des fois je me demande si l’inquiétude est sur le rachat d’Indesit ou sur mon nom ! On a fermé d’autres usines, en Italie par exemple, les directeurs auraient pu venir à Amiens eux aussi…"