Entendus au tribunal administratif d'Amiens, mardi 26 mai, les opposants à la ferme dite "des 1000 vaches" ont encaissé les contre-arguments exprimés par le rapporteur public, qui a affirmé que la construction et l'exploitation de la ferme de Drucat (Somme) étaient légales.
Les militants anti-ferme "des mille vache" étaient entendus par le tribunal administratif d’Amiens, mardi 26 mai. Ils ont saisi la juridiction pour faire annuler l’arrêté préfectoral qui a autorisé la construction et l’exploitation de la ferme laitière de Drucat, qui abrite aujourd’hui près de 500 bovins.
A l’audience, le rapporteur public a démonté leurs recours. Selon lui, le permis de construire et l’autorisation d’exploitation sont légaux. "Ça fait plaisir d’avoir été entendu, a réagi Michel Welter, directeur d'exploitation de la ferme. Il y a beaucoup de gesticulations intellectuelles, mais il y a peu de faits."
"La justice, ce n’est pas tout, a répondu Francis Chastagner, président de l’association Novissen, l’un des principaux requérants aux côtés de la Confédération Paysanne et de la commune de Drucat. Il y a la légitimité de notre combat. On sait qu’on a toute la population derrière nous."
Faire du bruit
Le Tribunal administratif devrait rendre sa décision dans deux à trois semaines. L’issue devrait être favorable à la ferme. Mais les "antis" mènent le combat sur plusieurs fronts et ils font du bruit, du "buzz", même si c’est parfois du "bad buzz", comme on dit.
Samedi 30 mai, ils organisent une nouvelle manifestation à Drucat, jusque devant la ferme. Mot d'ordre : lutter contre "l’industrialisation à outrance".
Le 17 juin, des cars seront affrétés pour rassembler des manifestants devant le tribunal de grande instance d’Amiens, où 9 membres de la Confédération paysanne seront jugés en appel pour avoir sauvagement démonté une salle de traite en 2013. Des parlementaires européens écologistes sont attendus sur place.