Après une fuite révélée dans le Canard enchaîné du 15 avril, le directeur régional des douanes en Picardie a confirmé que la brigade des douanes d'Abbeville allait disparaître. Cette restructuration est liée à un projet stratégique national initié en 2013.
"On gérait ça en interne", explique Pierre Gallouin, le directeur régional des douanes en Picardie. Depuis une semaine il a pourtant fallu éclaircir la situation.
Un projet national encore en discussion
Un projet de restructuration national est en discussion depuis 2013, entre la direction générale des douanes et les hiérarchies locales. Sauf que le 15 avril dernier le Canard enchaîné révèle une fuite dans le Nord : un document de travail tombé sous les yeux d'un mauvais destinataire par mail en février dernier. Les agents y apprennent la proposition de fermeture de plusieurs bureaux dont celui d'Abbeville dans la Somme.
Le journal évoque "la suppression dans le Nord de 112 postes et la fusion de bureaux de Cambrousse, comme Halluin, Baisieux ou Lesquin. Ainsi que la disparition pure et simple de certaines unités telles qu'Abbeville ou la brigade de surveillance de Saint-Aybert".
La disparition de la brigade des douanes d'Abbeville
Ces propositions sont en cours de discussion, et rien n'a encore été validé par le ministre des finances et le secrétaire d'état au budget. Il n'empêche, les 11 personnes qui travaillent au sein de la brigade des douanes d'Abbeville n'y seront bientôt plus. "Vis à vis des agents il faut avoir un langage de vérité." Pierre Gallouin confirme "à 90%" sa disparition. Certaines obtiendront une mutation, d'autres pourront travailler au bureau d'Amiens.
Parallèlement, le dispositif à Nogent-sur-Oise devrait être renforcé, dans l'Aisne, à Laon il n'y a pas de changement prévu et à Hirson la brigade de 5 agents est déjà en cours de fermeture. Au final, ce projet devrait aboutir à la suppression de "15 à 20 postes" sur 170 en Picardie. Ces mesures devraient prendre effet entre 2016 et 2020.
"Les méthodes de travail évoluent"
L'objectif de ces restructuration est de concentrer le personnel sur certains bureaux pour être plus efficace face à une augmentation de la dangerosité rencontrée par les agents. "Onze personnes dans une brigade, ce n'est plus possible", assure le directeur régional des douanes en Picardie. Entre 2013 et 2014, le nombre d'opposition à un agent a été multiplié par deux.