A. P. , ancien militaire de 27 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour homicide involontaire sur la personne du brigadier Clément Kovac, originaire de la Somme. Les faits s'étaient produits en Afghanistan le 11 juillet 2011. Le jeune homme a été relaxé...
Le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis contre le jeune homme, qui était poursuivi pour homicide involontaire.
Le 11 juillet 2011, le prévenu, A. P. occupe sur un véhicule blindé la place de tireur, avec une mitrailleuse 7,62. Les talibans attaquent, A. P. réplique, mais sa mitrailleuse se bloque rapidement. Mais une fois rentré au camp de base, au niveau du sas, le militaire veut comprendre ce qui c'était passé. C'est alors qu'un tir part accidentellement, une cartouche était restée dans le mécanisme d'alimentation.
Le brigadier Clément Kovac, originaire de la Somme, se trouve sur un véhicule à côté. Il est touché par la balle sous l'aisselle, dans une zone qui n'est pas protégée par le gilet pare-balles.
L'avocat du prévenu, Me Eric Najsztat, a dénoncé "l'absence de formation" au maniement de cette arme affirmant que des incidents, sans faire de blessés, avaient eu lieu à l'entraînement dans les jours qui précédaient, avec ce même matériel. De plus, il souligne que les soldats étaient entrés dans le camp de base en double colonne, ce que les militaires évitaient de faire sauf cas d'urgence, et qui est selon lui désormais interdit.
L'avocat voit dans la relaxe de son client une "décision raisonnable, cohérente par rapport à certains dysfonctionnements qui lui sont complètement étrangers".