Le Conseil d'Etat a validé, mercredi 27 mai, les élections municipales d'Abbeville. Le maire PS Nicolas Dumont était accusé d'avoir distribué trop tardivement un tract diffamant à l'égard de l'UMP Stéphane Decayeux.
On ne revotera pas à Abbeville. Mercredi 27 mai, le Conseil d'Etat a validé le scrutin municipal du 23 mars 2014 et l'élection du maire socialiste Nicolas Dumont. La juridiction administrative suprême a suivi la réquisition de l'avocat général.
L'ex-candidat UMP Stéphane Decayeux - battu dès le premier tour avec seulement 163 voix d'écart - reprochait à son adversaire d'avoir distribué, vendredi 22 mars, 2.000 tracts que le tribunal correctionnel d'Amiens a jugé diffamants. Le code électoral interdit aux candidats d'apporter au débat un nouvel élément de manière si tardive que les concurrents ne peuvent pas y répondre.
Mais le Conseil d'Etat "a relevé que le tract litigieux répondait à un autre tract diffusé la veille, explique-t-on à la communication de la juridiction, et qu’il n’introduisait ainsi aucun élément nouveau dans le débat électoral, malgré le ton vif des propos qu’il contenait."
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Désillusion pour l'UMP et le FN
Ce n'était pas la conclusion du tribunal administratif d'Amiens qui, saisi en première instance par Stéphane Decayeux et l'ex-candidate FN Patricia Chagnon, avait prononcé l'annulation de l'élection, le 7 octobre dernier.
Outre l'affaire du tract, les plaignants additionnaient les critiques : utilisation des fonds communaux pour la campagne du PS, collages d'affiches portant atteinte à la sincérité du scrutin, irrégularités lors du vote et modification du procès verbal d'un bureau de vote. Elles ont toutes été écartées "comme non fondées" par le Conseil d'Etat.